Des associations et instances syndicales médiatiques ont plaidé, lundi à Rabat, en faveur d'une gestion démocratique des affaires du Conseil national de la presse (CNP), appelant à hâter la tenue des élections, qui, selon eux, est l'unique solution pour sortir de l'impasse actuelle. Lors d'une rencontre organisée au siège du Club de la presse autour du thème « Loi relative à la commission provisoire et autorégulation de la profession », ces instances ont souligné que le projet de loi portant création d'une commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l'édition, soumis au Parlement, est non conforme au système juridique national, tant sur le fond que sur la forme. Les représentants de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux, de la Fédération nationale du journalisme, de l'information et de la communication, du Syndicat national de la presse et des métiers des médias (Union Marocaine du Travail), de l'Organisation démocratique des employés de la Société Nationale de la Radio et de la Télévision, de l'Organisation démocratique de la presse et des métiers des médias (l'Organisation démocratique du travail), et du Club de la presse ont relevé que ce projet est non conforme à l'article 28 de la Constitution, qui stipule que « les pouvoirs publics encouragent l'auto-organisation » des professionnels de ce secteur important et vital au Maroc. La situation du CNP est en contradiction avec ses statuts et la pratique démocratique, en raison du non renouvellement de ses instances et de la non-tenue des élections de ses responsables comme le prévoit la loi qui le régit, particulièrement après l'expiration des six mois de prolongement par le gouvernement du mandat du Conseil, ont-ils ajouté. Ils ont aussi précisé que le contenu du projet de loi relatif à la création d'une commission provisoire pour la gestion des affaires du secteur de la presse et de l'édition souffre d'irrégularité tant en sa forme et qu'au fond, étant donné que le CNP a été créé par une loi qui n'a pas été modifiée ou complétée. Les représentants des associations et instances syndicales médiatiques, ont, par ailleurs, appelé le Parlement à rejeter ce projet pour non-conformité avec les dispositions de la Constitution, notamment son article 28, et à rechercher une solution pour organiser des élections, dans les plus brefs délais, afin que les professionnels du secteur choisissent leurs représentants.