Nombre de villes marocaines émergent du lot pour occuper les devants de la scène. Rabat, Casablanca, Tanger, Marrakech..., caracolent au summum, en statut de cité métropolitaine, dans la dimension universelle du terme. Il ne fait pas de doute que l'Etat en a fait de réelles locomotives du Maroc d'Aujourd'hui, en plein essor vers la modernité. Pour ce faire, on aura injecté des investissements publics énormes, dans les veines départementales de ces villes en effervescence. Cependant, il faut bien dire que l'épanouissement de ces villes est aussi le fruit de communion des constituantes locales, en parfaite harmonie avec les institutions centrales, sur la base d'un volontarisme collectif depuis la plus haute à la plus basse marche pyramidale de la hiérarchie. Cette synergie commune suppose un lobbying commun des composantes, notamment les Autorités locales, les élus en particulier les députés, les décideurs régionaux des divers services. Cette constellation de responsables, animée par une forte volonté de bien faire et munie de dossiers ficelés et de vision réaliste et réalisable des projets, avec cette symbiose compacte et soudée, ne peut que convaincre ses interlocuteurs centraux. En fait, on citera à cet égard, le cas de la région Souss Massa Draa de jadis. Depuis déjà un bon bout de temps, on ne peut brider cet entrain éclatant que fait sien une pléiade de parlementaires, toutes obédiences confondues, outrée par la débâcle du secteur du tourisme « C'est dans l'échec qu'il faut agir !», disait un jour Jean Paul Sartre, dans l'un de ses fameux essais.Ce que semble traduire, avec grand panache, cette flopée tout feu, tout flamme ! Pour une unique cause, l'idéologie ou encore l'hégémonie n'ont guère de place, au cœur de ce contexte qui interpelle toutes les bonnes volontés. Un élan symbiotique qui habitait un cénacle de députés de la région, conduit par feu Houcine Achengli. Naguère, cet escadron de militants allait remuer mers et montagnes pour plaider, à juste titre, la nécessité impérieuse de la mise en place de l'autoroute urgentissime de Marrakech- Agadir, bien avant le schéma prioritaire et programmatique de l'Etat. Ce beau plaidoyer qui faisait pression sur la décision centrale, allait persuader et vaincre, pas uniquement par la justesse du projet, mais surtout par l'unicité de ses porteurs. Même scénario se doit de s'enclencher, à présent par l'élite de la ville, éprise de volonté à revendre. Cette fois-ci, en direction de l'industrie du tourisme qui devra rassembler autour d'elle, tout le monde de tout acabit. Assurément, l'action serait susceptible d'être prise à bras-le-corps, par aussi bien les institutionnels que les professionnels de la région, mais aussi par les services de tutelle. Un réel conglomérat autour d'une ébauche vitale qui se place en position de choix sur le socle économique tant à l'échelon régional que national. Cet ensemble devrait s'engager à se démener pour relever ce défi, aux côtés de toutes les composantes régionales, en particulier les opérateurs du secteur. Il se sera agi à la fois du cri du cœur, mais également du déclic de la relance, à travers les axes d'action ayant trait à l'accueil, l'hébergement, l'aérien, le service, la promotion, l'animation...La mission ne sera point de tout repos, et espère bien l'adhésion effective de la plus Haute Autorité du royaume, pour redorer le blason d'une destination de rêve, longtemps mise sous l'éteignoir. « Puisque la montagne ne vient pas à nous, allons à la montagne ! », disait la célèbre citation de Mahomet, à ce propos.