Table ronde sur le modèle de développement économique à Agadir Saoudi El Amalki Sur initiative du groupe « Horizon presse », en parfaite collaboration avec le Conseil Régional d'Investissement de Souss Massa, s'est tenue récemment, par vidéoconférence, une table ronde, sous la thématique central : « Quelle déclinaison du modèle de développement économique de la région ?». Les initiateurs de cette rencontre médiatique ont eu le mérite de rassembler un parterre d'acteurs de cette région flamboyante à plus d'un titre, depuis que le Souverain lui a décerné le statut de la « centralité » du royaume. Une glorification ardente et ardue qui, certes, comble de fierté toute la communauté régionale, mais assigne à ses décideurs un challenge mobilisateur. De prime abord, Karim Achengli, président du conseil de la région Souss Massa s'est félicité de l'esprit symbiotique qui se meut parmi les composantes en action pour amortir le choc de la pandémie. « Agadir est chanceuse de rallier de sitôt, la cour des grands du pays et de se remettre dans la course, à travers un certain nombre de leitmotivs ascendants que s'approprie le fer de lance de la région, tels le plan d'accélération industrielle qui s'érige en réel instigateur de l'économie régionale, puis le programme de développement urbain PDU, plus particulièrement », jubile-t-il, en gardant la tête sur les épaules et les pieds sur terre, eu égard des limites et des faiblesses qui peuvent surgir, en cours de chemin du long parcours. En fait, il met en exergue pas moins de quatre piliers de cette métamorphose qui s'affirme au fil des jours, à savoir: économie performante, par l'emploi préparé dans l'avenir, capital humain, opportunité d'inclusion, à travers le dynamisme féminin et l'épanouissement des jeunes, enfin durabilité des territoires, par là préservation des ressources et la création des valeurs. « Il est question de développer notre région, innover et diversifier les prestances sur les six provinces regorgeant de potentiel à vocation spécifique, tout en tenant compte des nouvelles exigences, comme la digitalisation, là robotisation, l'internalisation de l'export », enchaîne-t-il, tout en se focalisant sur Tata, à titre indicatif renfermant un gisement naturel indéniable qui nécessite la mise en place de manière impérative, d'un aérodrome qui permet de drainer des investisseurs dans cette immense territoire encore vierge et inexploité ! » conclut-il. Pour sa part, Abdelati Marouane, directeur du CRI de Souss Massa, s'est montré également fort réjoui de ce collectif régional soudé qui s'active avec toute célérité, afin de renforcer et accompagner les compétences, car l'investisseur est exigeant. Autant que faire se peut, il est loisible de recouvrer le taux de confiance dans le climat des affaires, dénouer les embûches, évincer les obstacles, croître et intensifier les canaux de convergence et donner de l'agilité pour être compétitif, puisque les potentialités existent à volonté. « Le Maroc est unique et indivis, mais, l'émulation régionale est une source de motivation et de transcendance ! », souligne-t-il, tout en insistant sur l'assistance de l'entreprise en vue de valoriser le substrat industriel et mettre en œuvre les plateformes d'accessibilité des donnes nécessaires. Quant à Mustapha Bouderka, vice-président de la commune d'Agadir, il met l'accent sur le PDU pour dire que c'est une grosse opportunité pour la ville et la région toute entière : « Imaginez si on n'a pas eu cette chance, juste avant l'épidémie, on serait encore, sans doute, en quête d'une aussi importante stimulation qui permettrait d'administrer la mue actuelle que connaît la capitale du Souss. Il faut dire, au passage, que tant de villes ont peut-être, eu la même chance de ce PDU, mais, à coup sûr, le nôtre a bien brillé par la qualité de la prestation, le respect des délais et surtout la rationalisation des deniers publics ! », déclare-t-il, tout en indiquant que sur les six milliards de dhs alloués au PDU, il convient de signaler que la commune détient plus de 30% du coût du programme, alors que les autres villes n'en versent qu'environs 17% du budget global. Dans ce sens, il importe de relever qu'en ce qui concerne le PDU de la ville, on a eu l'idée de créer des sociétés de développement local pour regarder le mode de management et justement assurer les aspects qualitatif et temporel qui, souvent ont fait défaut. Ceci étant, il va falloir évoquer, à cet effet, la lourdeur des procédures d'où là révision des textes de loi a même d'apporter toutes les réponses aux attentes escomptées, dans le temps optimales, car les déperditions nuisent énormément aux convenances attendues. « Le plus grand traças qui nous ébranle aujourd'hui, c'est bel et bien, le suivi en termes d'entretien pérenne et de traitement idoine, après là réalisation de tous les projets en cours. C'est un travail de longue haleine qu'il faudrait maintenir sans relâche, afin de préserver la ville, à exporter le travail de fond qui s'effectue dans la ville d'Agadir dans l'avenir à toutes les communes avoisinantes, c'est-à-dire région, avoir une vision régionale, car on ne peut aller de l'avant sans réfléchir région. Ce serait une possibilité d'unir les énergies, de gagner en matière de ressources et de juguler les disparités spatiales ! ». Pour sa part, Saïd Dor, président de commerce, d'industrie et de services de Souss Massa, a précisé que là crise pandémique a sérieusement affecté le secteur économique qui reste, en effet, la clef de voûte de tout essor. L'avènement du mode de développement, après l'essoufflement de son précédent permet d'envisager l'avenir sous de bonnes auspices. « Vous savez, les chambres professionnelles sont dotées des prérogatives un peu limitées, mais, à notre niveau, on est conscient de cette faiblesse. Cependant, nous compensons par le génie d'imagination et de novation des moyens, en synergie avec notre entourage afin de dépasser toutes les lacunes. Ceci dit, je tiens à cette occasion, à rendre un vibrant hommage au président du CRI qui accomplit un travail exceptionnel, depuis son arrivée sur la région, pour booster l'investissement, dans la transparence et la confiance, ce qui a donné une belle image à la région ! », fait-il savoir, tout en en mettant l'accent sur l'a communion qui caractérise le travail de tous les intervenants aussi bien à l'échelon des institutions publiques que les instances élues et les établissements privés. Il faudrait bien dire que la pandémie, en dépit de ses effets nocifs aux plans de la santé et de l'économie, elle a pu imprégner dans les rangs de tous ces opérateurs, de la cohésion, de l'entente et de la synergie. C'est une table ronde pertinente et édifiante, car justement elle incarne de la manière la plus éclatante, cette synergie dont fait montre cette flopée d'acteurs économiques de la région, bien orchestrée, comme disait Karim Achengli, par l'Autorité locale.