Le rideau est tombé, samedi, sur la 10ème édition du Festival national de « Loutar : Rythmes du Maroc », organisée du 14 au 17 décembre à Settat, l'occasion de célébrer les sonorités et les rythmes de la région de la Chaouia et l'exploit historique de l'équipe nationale à la Coupe du Monde 2022. Initié par l'association « Maroc profond » pour la préservation du patrimoine avec le soutien du ministère de la Jeunesse, la culture et la communication (département de la culture), ce festival a pour objectif la préservation et la mise en valeur du patrimoine culturel immatériel et la réhabilitation de cet instrument de musique qui s'impose toujours sur la scène musicale marocaine, notamment pour les intéressés par la chanson populaire marocaine et le patrimoine musical du Royaume. Cette 10ème édition, qui intervient après un arrêt dû à la propagation de la Covid-19, a permis de mettre en lumière cet authentique instrument de musique marocain, ainsi que la spécificité de sa manipulation par les pratiquants professionnels dans la région de la Chaouia, à travers un colloque organisé sur Loutar en tant que création marocaine authentique. Le festival a été aussi ponctué par l'organisation, en partenariat avec la Direction provinciale de la culture à Settat et en coordination avec les administrations des établissements pénitentiaires concernés, de soirées musicales dans les prisons locales des villes de Ben Ahmed, Settat et Berrechid, avec la participation de groupes de chants locaux et nationaux qui jouent sur « Loutar » et ce, à l'occasion de la journée nationale du détenu. Dans une déclaration à la MAP, le président de l'association « Maroc profond » pour la préservation du patrimoine, Abdellah Chakhss, a indiqué que ce festival se veut un événement culturel et artistique distingué qui a réussi, tout au long des différentes éditions, de réunir et de rendre un vibrant hommage aux pratiquants et aux fabricants de cet instrument de musique, sans oublier la mise en exergue du patrimoine culturel immatériel pour sa préservation et sa valorisation.