Femmes victimes de violences Le Procureur général du Roi près la Cour de Cassation, président du Ministère Public, El Hassan Daki, a souligné, lundi à Marrakech, la nécessité de garantir des services de qualité au profit des femmes victimes de violences et de leurs enfants. Intervenant lors d'une rencontre de deux jours, organisée par la Présidence du Ministère Public dans le cadre du suivi et de l'évaluation de la mise en œuvre du protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences, émanant de la Déclaration de Marrakech 2020 pour l'élimination de la violence à l'égard des femmes, M. Daki a insisté sur l'importance d'améliorer la qualité des services fournis à ces femmes et de veiller à ce que l'aspect particulier de leur situation soit pris en considération. Il a de même souligné la nécessité de satisfaire leurs besoins et ceux de leurs enfants, le cas échéant, tout en oeuvrant à renforcer la coordination et la convergence des prestations. Cela ne se limite pas uniquement à assurer la protection des femmes, à la reconnaissance et à la garantie de leurs droits, mais nécessite aussi la conjugaison des efforts déployés par les responsables de ces services afin d'améliorer l'accès des femmes à la justice et aux différents services sociaux et de santé de manière cohérente et efficace, a-t-il enchaîné. Et M. Daki de relever que cette rencontre vise à renforcer les droits fondamentaux de la femme marocaine et à lui garantir l'égalité avec l'homme en termes de droits et d'obligations, et à assurer sa pleine participation au développement et à l'édification de la Nation, soulignant que le ministère public s'engage à assurer le suivi et l'évaluation de ce protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences, en tant que véritable mécanisme pour garantir la convergence et l'efficacité des interventions. De son côté, la représentante du Bureau d'ONU-Femmes au Maroc, Leila Rhiwi, a indiqué que l'institutionnalisation de la coordination à tous les niveaux de gouvernance est un gage de son efficacité, mettant en évidence l'importance de la coordination pour garantir une meilleure satisfaction des besoins des femmes. Mme Rhiwi a ajouté que les mécanismes de suivi et d'évaluation figurent parmi les six axes fondamentaux des orientations des Nations Unies dans le domaine de la gouvernance et de la coordination des services de base fournis aux femmes victimes de violence au niveau national. Pour sa part, Mme Amina Oufroukhi, cheffe du pôle du Ministère public spécialisé, des métiers juridiques et judiciaires, et de protection de la famille, de la femme et de l'enfant et coordinatrice générale de la Déclaration de Marrakech pour la lutte contre les violences faites aux femmes, a expliqué que cette rencontre a pour objectif de faire le point sur les réalisations accomplies dans le cadre de la mise en œuvre du protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences, issu de ladite Déclaration, lancée en mars 2020 sous la présidence effective de SAR la Princesse Lalla Meryem. Dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l'information en continu de la MAP, Mme Oufroukhi a ajouté que cette rencontre intervient à l'issue d'une évaluation menée à travers un ensemble de formulaires et ce, de manière participative entre la Présidence du Ministère Public, le ministère de la Santé et de la Protection Sociale et le ministère de la Solidarité, de l'Inclusion Sociale et de la Famille, afin d'évaluer la mise en œuvre des engagements contenus dans ce protocole qui tend à améliorer les services fournis aux femmes victimes de violence. Au menu de cette rencontre, initiée aussi dans le cadre du programme de coopération avec l'entité des Nations Unies pour l'égalité entre les deux sexes et l'autonomisation des femmes, figurent la présentation des résultats de l'évaluation de la mise en œuvre du protocole territorial de prise en charge des femmes victimes de violences, et des ateliers axés sur « les mécanismes d'accueil et d'accompagnement pour renforcer l'accès des femmes victimes de violences à la protection », « l'identification des besoins des femmes victimes de violences et les coûts de prise en charge », et sur les « services d'hébergement et les perspectives d'autonomisation ».