6e édition des Assises 2022 de l'AUSIM Romuald Djabioh «Digital Nation : Un impératif de développement» est la thématique mise en exergue par l'Association des utilisateurs des systèmes d'information au Maroc (AUSIM) dans le cadre de la 6e édition organisée à Marrakech les 26, 27 et 28 octobre, regroupant des spécialistes et personnalités du monde de la technologie de l'information et de la communication et bien d'autres : la finance, l'assurance, la banque, l'aéronautique. A ce propos, la rédaction Al Bayane a recueilli plusieurs déclarations, notamment avec le président de l'AUSIM, Hicham Chiguer en marge de l'édition; la ministre Déléguée auprès du Chef du Gouvernement, Chargée de la Transition Numérique et de la Réforme de l'Administration, Ghita Mezour, lors de son allocution inaugurale; le ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, au travers d'une intervention à distance. «Nous avons aujourd'hui pour conviction, de rassembler l'écosystème pour pouvoir créer un Hub au Maroc ou à l'international. Nous avons cette ambition de travailler avec toutes les forces vives, toutes les parties prenantes qui partagent la même vision… 1200 personnes ont effectué le déplacement afin de prendre part à l'événement. Cela veut dire que beaucoup comprennent les enjeux et l'importance de cette thématique et souhaitent en apprendre davantage», a fait savoir en substance Hicham Chiguer. Abondant dans la même perspective, il a ajouté que «Deuxièmement, le but est de pouvoir travailler pour avoir un écosystème startups. C'est d'ailleurs la raison pour laquelle vous pouvez constater que nous avons une vingtaine de startups sur place, avec la collaboration du ministère de la Transition Numérique. Sans oublier Technopark qui a joué un rôle majeur pour pouvoir traiter les dossiers et ramener cet écosystème. Nous encourageons les startups à être plus visibles dans l'optique qu'elles puissent également proposer leurs valeurs ajoutées vis-à-vis des différents opérateurs économiques», a-t-il souhaité. Toujours dans la même perspective, il soutenu l'idée selon laquelle, le sujet relatif aux talents demeure une condition primordiale. C'est dans ce sens que tout comme d'autres sujets importants, il a également fait l'objet d'un débat par des panélistes au tour des tables rondes. «Aujourd'hui, et en matière de compétences, nous en avons davantage. C'est justement pourquoi nous devons travailler, en discuter. Ces tables rondes s'inscrivent dans ce contexte», a-t-il dit. Abondant dans le même sens, Hicham a mis l'accent sur les différentes conventions en cours. Nous allons signer des conventions, notamment avec Jadara Foundation dont le président est Hamid Ben Elafdil; Mohammed Drissi Melyani, DG de l'Agence de Développement du Digital (ADD)...», a-t-il étayé, tout en ajoutant que « l'objectif est que tout l'écosystème, toutes les parties prenantes dans l'apprentissage et la préparation des nouveaux talents dans le domaine digital puissent travailler et augmenter le volume dans chaque région». « Si nous n'avons pas cet élément capital, nous ne pourrons pas créer cet écosystème au Maroc ou encore créer cet hub marocain ou africain qui puisse traiter tous les sujets technologiques à partir du sol marocain», a-t-il soutenu. Et d'ajouter : «Nous avons débattu sur plusieurs sujets. Mais la nouveauté de cette édition, résulte du fait que nous multiplions par cinq le nombre de panels. Dans ces différents panels, nous en avons dix sur le sectoriel. Ça veut dire que nous rentrons dans les détails du levier du digital sur nombre de points : l'énergie, l'éducation, la banque, l'assurance, l'agriculture pour pouvoir voir comment les technologies peuvent changer et transformer le business model de chaque secteur...», a-t-il étalé. Ghita Mezour, s'est également exprimée sur le sujet, donnant ainsi dans son sillage, plusieurs détails en rapport avec la stratégie nationale de la Transition numérique en cours. Elle a mis en exergue, les efforts consentis par le Maroc à propos de la Transformation digitale. C'est dans cette perspective qu'elle a fait savoir que «Le Maroc a bien avancé dans la transformation digitale, et a plus d'ambitions pour qu'il devienne une Digital Nation...». Dans la même perspective, elle a souligné l'idée selon laquelle, le Maroc travaille de concert avec tous les acteurs, concernant la stratégie nationale de transformation digitale. « Nous travaillons en étroite collaboration avec tous les acteurs de l'écosystème du digital...», a-t-elle déclaré. Même son de cloche pour Younes Sekkouri, ministre de l'Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences. A travers son intervention à distance, il a rappelé qu'«Au cours des 15 dernières années, le secteur du net a connu une progression importante, faisant du royaume du Maroc, l'un des tous premiers acteurs continentaux en matière d'accès à internet, de connectivité, et d'utilisation du digital au sens large». Dans le même élan, il a souligné que «cette progression a aussi été stimulée avec l'arrivée de la pandémie de la Covid-19, un virage numérique qui s'impose de lui-même pour accélérer la trajectoire de modernisation du Maroc grâce à l'effet levier des nouvelles technologies». En plus de cela, il n'a pas maqué de mettre l'accent sur le Nouveau Model de Développement mis en place par la Maroc en vue de se développer davantage sur le plan politique, économique et social. Selon ses dires, «le Nouveau Model de Développement(NMD) a placé le digital au cœur de sa stratégie à travers le déploiement d'une démarche de transformation adaptée aux réalités et enjeux du Maroc». «La révolution industrielle a modifié notre capacité à utiliser la force physique pour améliorer la productivité des sociétés. La révolution numérique a quant à elle, augmenté de manière exponentielle, notre capacité à produire, à stocker, à partager et à traiter des informations. Ce qui conduit à une transformation spectaculaire, des capacités d'analyses, et de coordination de gouvernements et des services publics, mais également privés au profit des citoyens et usagers», a-t-il étayé davantage. Il a également estimé que la démographie constitue un élément important, y compris le besoin en urbanisation dans ce processus de transformation. Selon le ministre, ces deux entités «motivent les gouvernements à développer des villes intelligentes, des nations numériques. Plus la croissante démographique est considérable, plus il est nécessaire de conduire le fossé économique et social, en mettant l'accent sur la durabilité et la digitalisation des services qui s'alignent derrière les objectifs du développement durable local. Et pour saisir les opportunités de la révolution numérique, nous devrions opérer une transformation significative…», a-t-il souhaité.