Le débat sur l'enseignement de la langue amazighe refait surface au sein de l'enceinte parlementaire. Et le ministre de tutelle est ainsi appelé à prendre à bras-le-corps ce dossier épineux. En dépit de quelques efforts éparpillés, force est de constater que l'enseignement de la langue amazighe patauge encore faute d'une vision claire. Devant cette situation préoccupante, Rachid Hamouni, président du groupe du progrès et du socialisme (GPS) à la Chambre des représentants a adressé une question écrite à Chakib Benmoussa, ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, dans laquelle il tire la sonnette d'alarme tout se soulevant les défis auxquelles nous faisons face. En évoquant les entraves freinant l'enseignement de l'amazighe dans les écoles et établissements scolaires, le président du GPS a interpellé le ministre de la tutelle sur les mesures qui seront prises par son département aussi bien sur les plans pédagogique, organisationnel que celui des ressources humaines en vue de donner à l'enseignement de la langue amazighe la place qui lui revient. Certes, notre pays a enregistré des avancées pour la consécration de la langue amazighe au niveau constitutionnel et législatif, mais, l'enjeu consiste aujourd'hui à intégrer cette langue nationale et officielle à tous les niveaux de la vie publique, notamment dans le domaine de l'enseignement, a—t-il souligné. Le chef de file du GPS a dans ce sens mis l'accent sur de nombreux problèmes entravant le processus d'apprentissage de la langue amazigh dans plusieurs établissements scolaires. Des problèmes qui ne font que freiner l'avancement du chantier de l'intégration de la langue amazighe dans le système éducatif national. Le président du GPS a pointé du doigt la situation de confusion qui a été enregistrée dans un nombre d'établissements de même que la faiblesse de l'organisation de l'emploi du temps réservé à l'enseignement de l'amazigh qui est considéré par certaines académies et directions régionales comme étant un élément secondaire ou facultatif qui n'a pas assez d'importance. Rachid Hamouni n'a pas également manqué l'occasion afin d'alerter sur la pénurie des ressources humaines chargées d'enseigner la langue amazighe tout en soulevant que la programmation des séances consacrées à l'enseignement de la langue amazighe se fait généralement dans le cadre des séances de soutien continu ou encore dans le cadre de activités parascolaires et non point dans les séances principales. A cela s'ajoute, l'absence du livre et manuels scolaires relatifs à l'enseignement de la langue amazighe dans plusieurs régions, a-t-il noté en substance..