Le baromètre Manpower des perspectives d'emploi place la France en tête des pays européens où les entreprises souhaitent le plus recruter. Une preuve supplémentaire que le recrutement constitue un enjeu de taille pour l'économie française. Les intentions d'embauche continuent d'augmenter cette année, selon la nouvelle édition du baromètre ManpowerGroup des perspectives d'emploi, qui porte sur le quatrième trimestre 2022. La France devient même le pays européen, à égalité avec la Suède, où les entreprises comptent le plus embaucher ces trois prochains mois. La prévision nette d'emploi*, un indicateur créé par ManpowerGroup, s'élève à 34 % pour les trois prochains mois, en hausse de cinq points par rapport au troisième trimestre qui s'achèvera à la fin du mois de septembre. Ce niveau d'employeurs qui anticipent une hausse de leurs effectifs reste cependant en deçà, d'un petit point, des niveaux du quatrième trimestre 2021. Dans le détail, la multinationale des ressources humaines explique que, si tous les secteurs affichent une prévision nette d'emploi positive, certains reculent sur un an. Le secteur manufacturier perd ainsi 20 points de prévision nette d'emploi entre la fin 2021 et la fin 2022 ; le secteur de l'hôtellerie-restauration, quant à lui, gagne sans surprise 20 points entre ces deux périodes. Concernant la typologie des entreprises concernées, celles de taille moyenne envisagent de recruter davantage que les autres. Les sociétés comptant entre 10 et 49 salariés affichent une prévision nette d'emploi de 38 %, en hausse de 17 points sur un an. Le chiffre est ramené à 18 % pour les petites entreprises (moins de 10 salariés), en baisse de 16 points d'un trimestre à l'autre. Géographiquement, enfin, la France est partagée entre le centre est, où les intentions d'embauche sont les plus élevées (40 % de prévision nette d'emploi), et le nord, où la prévision nette d'emploi est le plus limitée (25 %). * Le chiffre de prévision nette d'emploi utilisé dans le baromètre est le résultat de la soustraction entre le pourcentage d'employeurs anticipant une hausse de leurs effectifs et le pourcentage d'employeurs anticipant une baisse. Il s'agit donc d'un solde net – pouvant être positif ou négatif – de perspectives d'emploi.