Par Idrissi Mohamed Plaintes des créatures est une histoire sous forme de pièce théâtrale, de certaines créatures que le destin a réuni un jour de l'automne, dans un foret et qui se sont changés de propos attirants qui démontre ce qu'ils sont leurs existences, leurs biens faits, leurs devenirs et leurs destins. Tous ceci, se dégage de ce dialogue qui s'est déroulé entre eux, plein d'orgueil, qui démontre le rôle si important que chacun d'eux accompli parmi toutes les créatures de la planète. Et, ils arrivent à la fin de leurs conversations à se convaincre tous que, le destin des créatures quel que soit son rang, son rôle et sa valeur, est incontestablement à la fin c'est l'anéantissement et la mort. Convaincu de cette évidence, il doit faire en sorte que sa vie soit, un bonheur, plein de bien faits, de ce qui est beau, agréable pour lui et pour les autres. Ainsi, il ne laissera après sa mort que de bons souvenirs. Présentation Les événements de la pièce théâtrale se déroulent en automne. Un jour de l'automne, une petite fille assise sous arbre, dans une foret, admirant tranquillement la nature, entre ses mains un livre qu'elle feuilletait, soudain, elle entendait une voix qui lui semblait très étrange disait : écarte toi, écarte toi, tu me cache les rayons du soleil qui me chauffent, qui es-tu ? Ensuite, elle entendait une autre voix venant du loin répondait : je suis le nuage, oui le nuage. Très excitait ; elle recule en arrière, sert son dos de peur très fort contre l'arbre, et, suit attentivement ce qui se déroulera en suite comme événements. Le nuage Suspendu dans les airs il dit : Je suis le nuage, La créature sage, Le bien, la prospérité, De toute l'humanité. Je partage ma joie, ma gaîté, avec les vivants ; J'arrose les vergés je nourris les champs. Oui, moi le sage, Moi le nuage. La rose Pour qui le nuage a caché la lumière du soleil répond : Tu n'es qu'obscurité, désormais, Tristesse et tu y restes à jamais, Ton destin, toute une méchanceté, Replié sur toi-même, crispée. De la nuit, tuas hérité la noirceur, Et du reste, tout le malheur. Suspendu dans les airs, tu nages, Tu n'as point la beauté des rivages. Le nuage Ne soit pas égoïste, Et, songe à ton air triste, Lorsque je t'ai rendu service, Tu allais nourrir de ton malin vice. J'ai nourri ton cour, Et rafraîchi ta peau, Quand je me transforme en eau. Ton atmosphère que j'anime, Toi, ton cœur que je réanime. Et, tu retrouves ta taille fine, Tu embellis, tu changes de mine Mes dons bien connus des créatures : Des Lacs, des sources et des rivières. Hélas, tes épines, canines des vipères, Veux-tu enfin, bien te taire. La rose Moi, la beauté, Des matins heureux. Moi, la gaîté, Patiente, des amoureux. Symbole de la fraternité, Car, je connais la fidélité. Par ma couleur si claire, Je ne peux que plaire. Mon odeur, ma tendresse, Attirent aussi les abeilles, Et, de leurs ailes caressent, Mes pommettes, rouges et belles. Le sais-tu cela ? Le nuage Ne me vois-tu pas, Libre dans l'air. ? Toi, tu ne peux avances d'un pas, Tu es scellée à la terre. Moi, je change de demeure, Je parcours les cieux. Toi, reste avec ta peur, Tu ne peux espérer mieux. Mon secret assez connu, De tous, jeunes et vieux. Ma visite, bien attendue, Les rend, gais et heureux. Mes eaux limpides et raffinées, Chasse la misère des infortunés. La rose Ah ! Tu dois bien savoir, Toi, qui remplis l'abreuvoir. Par ta couleur toute grise, Tu ne fais qu'augmenter la crise, Certes, une pluie et ton destin, Vois-tu, ton air trop mesquin ? Moi, la joie et l'enthousiasme, Ma présence plait et charme. Embellit et parfume la place. Je partage le bonheur des humains, Moi, la fraîcheur des matins. Le nuage Le seul mal qui m'accable, C'est ma lutte inlassable. Que je livre avec délicatesse, Comme les mortels et leur sagesse. Qui connaissent ma tendre affection, Mes bienfaits, et mon attraction. La branche La branche de l'arbre qui a écouté la conversation n'a pu rester passive et elle s'est manifestée en disant : Assez, car, de vos esprits rosses, Vous remuez mal vos sauces. Si vous oubliez votre vérité, Moi je la connais. Nul d'entre vous et sa vanité, N'est hélas, parfait. Toi le nuage : De simples fumées, Regroupées tramées, Un jour, transformé, En froides pluies. Toi, la rose : une plante parfumée, Placée dans une vase, Attendant une fin fade ; Songer aux autres créatures, Comme moi, et au bien des sphères. Il n'est point sage, ni aussi malin, De ne s'attacher qu'à son destin. La rose Toi, petite branche suspendue, Entre le ciel et la terre. Repliée, Sacrifiée, mal tendue, Veux-tu au moins te taire. Accrochée à l'arbre, Tu l'uses et tu l'accables. De ton mal, veux-tu l'épargner ? La branche Comment oses-tu, espérer, Voir un fils, de sa mère séparer. Son chagrin ne peut qu'augmenter, Ton espoir, ta vilaine cruauté. Jamais, tu ne les verras exauces, J'ai encore besoin de son affection, De son soin et de son éducation. Demain, j'assurerai sa relève Tout haute, Je lèverai son flambeau. Le nuage Drôle que tués, petite branche, Tu lances des mots en flèches, Tu n'es qu'un bâton , Non une canne à pêche. Te crois-tu Platon ? Tu philosophes, tu mens, tu triches. Avec nous, tu n'as pas de chance, Tu n'es qu'un gamin, Qui as pris le mauvais chemin. Tu dois d'abord apprendre, A réfléchir et à comprendre. La branche Drôle que vous êtes, Chacun de vous s'entête. Faute de son égoïsme, Jamais, il ne prime. Empêché, gêné, par vos macabres. Moi, de la famille des arbres. J'ai appris à servir les êtres, Non à se déguiser en prêtre. La rose Toi, petit peureux, flatteur, Qui cherche souvent ma peur, Qui, me parle en connaisseur, Te crois-tu un guérisseur ?; Souvent, tu me prives de la douceur, Du soleil, et de sa chaleur. Tu n'es qu'une peste que je sache, Tu ne mérites qu'un coup de hache. Je mettrai fin à ton maudit jeu, En te jetant ensuite dans le feu. Ton dernier refuge, le sais-tu ? La branche Toi, qui veux me punir, Laisse-moi d'abord te dire, Moi, je connais bien mon sort, Mes mérites et mes torts. Mieux qu'autres personnes, Car, je réfléchis et je raisonne, Quant aux mystères de la vie, Ils ne m'échappent guère. La dignité, la paix et la guerre, Et, ne l'oublie pas mon amie, Que rien sur terre, n'est éternel, Etre, Animal, plante ou, abeille, Dieu, le créateur le devin, A prévu, pour chaque chose une fin. Le nuage Vois-tu, ma chère rose, La branche explique et en prose, Les mystères de ces choses, La rose Son discours t'a impressionné, Il t'a touché et marqué, Mais, s'il a gagné ta confiance, Avec moi, il n'a pas cette chance. La branche Ma chère rose, Tu as assez montré tes canines, Regarde un peu tes épines, Qui abîment ta taille fine. L'oiseau qui était sur la branche a tout entendu, et il a agit de son coté pou marquer sa présence en disant : Drôle ce que j'entends, Ce n'est point ce que j'attends, De vous, amis d'antan, Moi, l'oiseau qui parle, Toi, la rose au visage pale, Je suis le messager du bonheur, De tes épines, je n'ai pas peur, Capable de t'infliger une correction, Gare à toi, fais bien attention, J'ai aussi, un bec bien pointu, Pour corriger ton comportement têtu. Tu cesseras tes dires mal réfléchis, Tes torts blessent tes amis. Tous les temps, symbole était la rose, De toute une symphonie de proses Pourquoi aujourd'hui cette malice, Signe de cruauté, ce malin vice. Le nuage Mes chères Frères, Si la rose tient sa tête haute, Ça peut être, de ma faute, Moi, qui l'ai nourrie de ma pluie, Les créatures connaissent cette vérité, L'automne La saison de l'automne où ils vivent Son époque, ne peut ne pas se manifester en sage arbitre pour dire: Arrêtez chers honorables, Vos discours coupables, Et vos idées en sables. J'entends une voix, Qui nous parle ? Montre-toi. La rose Qui es-tu, Es-tu venu pour nuire à nos efforts, je peux te dire que tu as tord, La branche Personne d'autre que nous, N'est au courant, de notre rencontre. L'oiseau Montre-toi, Dit-nous, ce qui t'amène, Assez montre toi, N'augmente pas nos peines. L'automne Je suis l'automne, Celui que vous vivez sa saison, Et vous partager son bonheur, Chez lui, dans sa demeure, Oui, L'automne, Le prince des champs Vous étés aujourd'hui mes invités Il peut punir votre infidélité, N'abusez pas de ma charité. L'oiseau Calmez vous, oncle l'automne, Ce que vous dites N'est point dans nos intentions. La branche Je vous rassure cher Automne, Nous ne sommes pas contre ton époque, Et, nous ne serons jamais ingrats. La rose Ne te met pas en colère, Vieil automne, Le nuage Ecoute-moi , l' automne, Ta présence me fait très peur, Tu écrases l'été, tu sèmes la terreur, je te refuse vieux, gaspilleur, Le turbulent, le méchant chahuteur. La rose Regardez, regardez, Pauvre nuage, il tremble, La branche Oui, Il tremble, Et sa voie vibre. L'oiseau Regardez, mon Nid se détruit, Il tome, il tombe. La rose, La branche et Le nuage (ensemble) C'est un grand malheur, Qui nous menace, C'est une vraie terreur, Qui remplit la place, Vite, vite à la chasse L'automne (en se sauvant) Demain, vous regretteriez vos actes. Demain, je saurai comment vous punir, Demain, mon fils me vengera : Vous détruira, et vous dispersera. La rose Il dit son fils ? Ha! Ha! Ha! La branche Drôle qu'il est, ha! Ha! Ha! Le nuage Ne riez pas, de ce qu'il avance, Avec lui vous n'aurez pas de chance, Assez, cessez de ricaner. L'oiseau Hélas, l'automne a bien raison, Son fils est le vent, Qui ravage les champs Estes-vous encore content. , La rose La branche et Le nuage (Ensemble) Quoi, vous dites le vent ? Profitons, il y a encore du temps, Sauvons-nous ; sauvons nous. La branche Mais, réfléchissons, pourquoi fuir, Il y à certes un moyen de le détruire, Unissons nos forces pour le battre, Essayons tous ensemble de l'affronter. L'oiseau Assez pauvre vaniteux, Le temps est venu de quitter les lieux, Tu n'as qu'à rester calme, Et sagement rendre l'âme, Tu vas Fuir, mais ou ? Le vent est votre destin, Rien ne sert de changer de chemin. Le nuage Très juste, moi je me sauve, Oui, et n' importe où, L'oiseau Regardez-le, comme il est figé, Il n'a point le courage de bouger, Souviens-toi, Que le vent, Déjà gamin, Et tu n'as pas le choix, Il te forçait la main, Grand, il demeure ton fatal destin, Ton malheur, ta mort et ta fin. Ses ancêtres avaient cette mission, C'est une loi naturelle, une définition. La rose Cher oiseau, Maintenant je devine ta sagesse, Amère, cruelle et blesse. Mais, hélas, seul Dieu est éternel, Quant aux créatures elles sont Mortelles, Et, sur terre, de simples passagers Rebelles. La branche Oui, la sagesse de Dieu, le créateur, Réside, en ses propres créatures, Regardez le nuage, qui s'est paralysé, Et la rose, sur elle-même s'est repliée, Ah ! Moi, je suis sévèrement touchée. L'oiseau Chers amis, Notre heure est arrivée, On doit s'excuser et se pardonner, Désormais, On est contraint de se séparer Il est encore temps de le faire De purifier nos cœurs, Et apaiser nos âmes sœurs, En attendant notre destin, La mort, qui est notre fin. Le nuage Attention le vent, il arrive le vent, Adieu, Adieu mes amis, Le temps de nous séparer est venu, C'est mon jour, c'est ma fin, Je reconnaîtrai mon origine : Une eau coulante, Qui vas chuter. Nos enfants accompliront la mission, Ils connaitront l'amour et la raison. Adieu, Adieu, Adieu. (En se dispersant peu à peu) La rose Ah ! Je me suis replié, Ah ! Mon dos se courbe, Sauvez-moi. Ah ! Je n'ai plus de forces, Secourez-moi. Ah ! Mon sort, et ma triste fin : Je serai rudement piétinée, Par ceux qu'hier m'ont admirée, Adieu, Adieu mes frères. (Elle se brise, elle tombe parterre et le vent qui souffle très fort la pousse, l'éloigne peu à peu jusqu'à se Qu'elle disparaisse). La branche Oh ! J'ai froid, le vent, Il me matraque, arrache mes feuilles, Oh ! Il les jette parterre, Oh ! Il les remue très fort. De ses mains il les disperse Oh ! il me détache de l'arbre, Ah ! Du haut je chute, Mes os se sont brisés ? Ah ! Adieu, il ne reste que nos souvenirs, Notre mission était tout un bonheur. A nous, et à toutes les créatures, Maintenant, que je me transforme en charbon en feu, ou en cendre, Peu importe, demain le sort, Or, tous les chemins mènent à la Mort. (Et le vent la pousse très fort, elle s'éloigne doucement jusqu'à se Qu'elle disparaisse). L'oiseau Adieu, cher nuage, Mon ami le sage, Messager du bonheur. Adieu, tendre rose, La fraîcheur, la pureté, Symbole de la fraternité . Adieu, belle branche, Le généreux et le bon, Qui nous offre du charbon. Il a fallu bien un jour, pour finir, Où, nous n'aurons plus rien à offrir. Dieu, le sage, le créateur, le divin, A prévu, pour toute chose une fin, La mienne, certes, un lendemain ; Que Seul Dieu le puissant, Le sait, fort et bien . Et, si les créatures ont eu la chance, De découvrir un jour le monde Le vrai mystère de l'univers et de ses providences demeure, Le secret de son créateur. Adieu, Adieu et mille Adieux, Je le déclare de toute mon âme, Et d'une cour sincère et dévoué. Désormais, nous ne sommes que de Simples passagers sur terre. Chacun doit jouer son rôle, Car, le silence est le secret de la Parole, Héla, on a fait du bien et causé des Torts. Et, le mystère de la vie n'est que la Mort