Des mois après, le pays ne cesse de gémir sous le fardeau du coût de la vie. La cherté des produits de première nécessité et la flambée effrénée à la pompe, n'arrêtent jamais de grimper. L'Exécutif a beau gesticuler dans tous les sens, afin de faire semblant de pallier ces maux par mille mots sur scène, rien ne s'opère dans le concret. Au fil du temps, on finit par jeter en pâture les promesses ayant orné les discours veloutés d'il y a un peu plus d'un an. Le comble c'est qu'on n'a ni le courage ni la compétence de communiquer sur ces déficiences qui rongent la population jusqu'aux entrailles. On ne fait que fuir sans nul scrupule, les projecteurs des antennes officielles pour argumenter ces défaillances, excepté pour exhiber sa «puissance numérique» ou encore ressasser les performances Royales en matière de protection sociale. Jamais personne de cette clique n'a payé le luxe de se faire convier par une chaîne marocaine, encore moins étrangère, dans le but d'expliquer et défendre le projet de la majorité, à travers un raisonnement fiable et persuasif. Un mutisme total s'empare, de bout en bout, de son action indolente, hormis du tape-à-l'œil, par-ci, par-là, sans effet positif sur les franges démunies en détresse. En fait, pourquoi l'Exécutif, serait-il frappé de tant d'insouciance envers un électorat ayant cru si massivement à «son aura» ? Encore faut-il s'assurer de la crédibilité de l'acte votatif d'un échéancier, maculé jusqu'aux dents, de l'argent crasseux ! Il est évident que la composition de ses constituantes est liée de manière organique, aux intérêts de la «classe libérale» ou tout au moins, pour ne pas contrarier notre «allié» du mouvement national, la bourgeoisie dite nationale dans notre jargon distinctif. Or, il n'a jamais été concevable que les libéraux s'allient aux préoccupations des déshérités, car tout simplement, dans la logique des systèmes établis, c'est parce qu'il y a tant de pauvres qu'il y en aura de riches. De surcroît, la pauvreté serait encore plus accentuée si, c'est le cas de notre pays, les riches s'adjugent, par le biais de l'argent sale, les rênes du Pouvoir. Contre toute nature, ceux du Maroc, servis par le nabab et l'impunité, n'ont pas du tout froid aux yeux de brandir l'Etat social, un slogan qui n'a rien à voir avec leur mixture rentière. A vrai dire, c'est bien nos riches tels qu'ils sont montés dans notre pays qui n'ont rien à voir avec le libéralisme tel qu'il est conçu dans les systèmes libéraux du monde ! C'est notre grand malheur de compter dans les rangs du gouvernement marocain une cohorte de «libéraux» oligarques qui confondent Etat social dont l'origine relève des valeurs de la gauche et Etat hybride où la disparité sociale ne fait que s'élargir. Jugez-en ! L'Indice de Développement Humain (IDH) de notre pays pour le compte de 2022, rendu public par le Programme de Nations Unies pour le Développement Humain (PNUD), procure à notre pays le 123ème rang, loin derrière des pays comme l'Algérie, la Tunisie qualifiés de dictatures et même la Libye en désagrégation… C'est autant dire que l'Etat social est malmené entre les mains des gouvernants qui le prennent comme étant leur devise bluffée!