Le Programme des Nations Unies pour de Développement (PNUD) a publié jeudi son Rapport sur le développement humain 2014, titré «Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience». Le constat est sans appel pour le Maroc : 129ème sur 176 pays en matière d'IDH. Dans la région Moyen Orient-Afrique du Nord, le royaume devance seulement le Yémen, la Mauritanie et l'Afghanistan. Le Programme des Nations Unies pour de Développement (PNUD) a publié hier son rapport 2014 sur le développement humain. Intitulé «Pérenniser le progrès humain : réduire les vulnérabilités et renforcer la résilience», le document souligne que quelques 2,2 milliards d'individus vivent encore dans la pauvreté multidimensionnelle. Il dénote également un «ralentissement des progrès dans toutes les régions». La Norvège, l'Australie et la Suisse sont les pays qui affichent les meilleures performances en matière d'indice de développement humain (IDH) suivis des Pays-Bas, des Etats-Unis et de l'Allemagne. Le Maroc distancé par les pays de ma région MENA Les pays qui sont encore à la traîne se trouvent principalement en Afrique, au Moyen-Orient et en Asie du sud. Le Maroc reste par exemple 129ème sur les 176 pays classés (contre 130ème en 2013), ne devançant quelques pays de l'Afrique Subsaharienne et deux pays arabes (Yémen et Mauritanie) ainsi que l'Afghanistan. Le rapport distingue quatre catégories de pays selon leur IDH : très élevé (0,800 ou plus), élevé (entre 0,700 et 0,799), moyen (entre 0,550 et 0,699) et faible (inférieur à 0,550). Avec un indice de 0,617, le Maroc se situe dans la troisième catégorie composée de 43 pays. Parmi les 49 pays affichant un IDH très élevé, seuls l'Arabie Saoudite (34ème), les Emirats Arabes Unis (40ème) et le Bahreïn (44ème) représentent la région MENA. Pour leur part, la Libye (55ème), Oman (56ème), le Liban (65ème), la Turquie (69ème), l'Iran (75ème), la Jordanie (77ème), la Tunisie (90ème) et l'Algérie (93ème) figurent dans la catégorie affichant un IDH élevé (52 pays). Enfin, le Yémen (154ème), la Mauritanie (161ème) et l'Afghanistan (169ème) restent parmi le groupe avec un faible IDH (32 pays). Pour le Maroc, l'espérance de vie qui se situe à 70,9 ans (plus que la moyenne mondiale) reste parmi les rares satisfactions. Le pays est toujours à la traîne en matière d'éducation. La durée moyenne de scolarisation reste de 4,4 ans et la durée attendue de scolarisation de 11,6 ans, de loin en dessous de celles des pays affichant des IDH élevés. Ralentissement de la croissance du RNB dans la région MENA Globalement, tous les pays ont amélioré leur développement humain au cours des dernières décennies et des milliards d'individus vivent à présent dans de bien meilleures conditions, explique le rapport. En revanche, près de 80% de la population mondiale n'a toujours pas accès à une protection sociale complète. Le PNUD note même un ralentissement des progrès dans toutes les régions entre 2008 et 2013 comparé à la période 2000-2008. Dans les Etats du Moyen-Orient et d'Afrique du nord, en Asie-Pacifique, en Amérique latine et dans les Caraïbes, le taux de croissance annuel moyen de l'IDH a diminué presque de moitié par rapport à ces deux périodes. Selon le document, la croissance du revenu national brut (RNB) par habitant a diminué, notamment dans les pays de la région MENA, en Europe et en Asie centrale. Le rapport revient aussi sur l'inégalité et la précarité de l'emploi dans le monde. Ainsi, à l'échelle mondiale, le niveau de développement des femmes est de 8% inférieur à celui des hommes. L'Afrique sub-saharienne enregistre les plus hauts niveaux d'inégalité selon le rapport. Les pays les plus égalitaires sont la Finlande, la Norvège, la République Tchèque et l'Islande. En Afrique du nord, 41% des emplois sont précaires et 6,4% des travailleurs sont pauvres. Le rapport s'intéresse aussi à la question de la vulnérabilité et constate que quelle que soit l'efficacité des politiques dans la réduction des vulnérabilités inhérentes, les crises ne cesseront jamais de se produire avec des conséquences potentiellement destructives. «Il est donc vital de renforcer les capacités pour se préparer aux catastrophes et surmonter leurs conséquences, afin de permettre aux communautés de mieux gérer (et surmonter) les chocs».