D'un ton empreint de rigueur, le Souverain aura tenu le discours de la clarté, dépourvu de toute ambiguïté, par rapport à la question du Sahara. Il n'y va nullement par quatre chemins pour dire la vérité qui s'imposait en s'adressant aux «alliés» traditionnels dont la position à cet égard, laisse à désirer. On ne saurait se comporter, à la fois, en associé ostensible et en dissocié sournois, vis-à-vis de l'intégrité territoriale qui représente pour le Maroc «la paire de lunettes par laquelle il voit le monde et le standard simple et clair à l'aide duquel il mesure l'authenticité des amitiés ainsi que l'efficience des partenariats». C'est ce que l'on peut appeler sans ambages, de la «perfidie morale». Durant quasiment un demi siècle, notre Nation s'est pleinement investie à défendre ses terres occidentales et à s'atteler, corps et âme, à leur urbanisation après les avoir récupérées dans la pacification. Elle s'y mettait dans le respect des résolutions onusiennes et se montrait favorable à toute suggestion allant dans le sens de la mise à terme de ce conflit artificiel, monté de toutes pièces par de renégats de la légitimité historique de cette appartenance, aveuglé par les voracités expansionnistes sur l'Atlantique. Or, le statut de l'Autonomie sur les provinces du sud, sous la souveraineté nationale, préconisé par le Maroc, s'est avéré comme la solution définitive au litige artificiel largement approuvée par l'ensemble de la communauté internationale. Fort conforté par cette appréciation universelle, notre pays n'a pas cessé de mettre en œuvre une approche axée sur le recouvrement de son registre africain égaré, en réintégrant l'Union Africaine et sur la remise en selle de la coopération fondée sur la politique Win Win, égalitaire et payante, avec tous ses partenaires du continent. Cette stratégie éprise de maturité diplomatique, a fini par lui valoir les rapprochements persuasifs de nombre de pays, non seulement de l'Afrique dont le nombre de représentations consulaires s'est accru dans les deux cités phares du Sahara, mais également de nombreuses contrées d'autres continents, plus précisément en Amérique latine dont certains parmi les plus «orthodoxes» ont renoncé à leur reconnaissance jugée erronée, en défaveur de la fantoche entité sécessionniste, notamment le tout récent ralliement de la république du Pérou. En fait, dans le sillage de cette genèse opérante de ce dossier capital au long duquel le Maroc se veut sa raison d'être, des nations influentes sur le concert mondial, tels les Etats-Unis, l'Espagne ou encore l'Allemagne ainsi que bien d'autres de cinq continents, se sont rendus à l'évidence de la marocanité du Sahara, en toute clarté. Il n'y a pas de raisons que d'autres, sombrent toujours dans l'amalgame sur ce fait, allusion faite, sans aucun doute à notre partenaire de longue date qui n'est autre que la France dont la position à ce sujet, prête à équivoque incompréhensible. A présent, le Maroc ne peut tolérer cette ambivalence qui sous entend un exercice bassement «vipérin», à l'égard d'une nation séculaire qui a vaillamment enduré les affres de l'occupation coloniale et de la malveillance larvée, sans qu'elle n'en perde à jamais, ni son indépendance ni sa dignité.