En un jour, notre pays aura flanqué un coup de maître à ses détracteurs. Tout d'abord, l'impulsion éclatante insufflée conjointement aux relations sino-marocaines et l'adhérence officielle du Maroc au projet de coopération du géant chinois. Ensuite, le ton cristallin de la missive du président allemand, adressée au Roi du Maroc, selon laquelle la première puissance du vieux continent réitère son désir ardent de reprendre les rapports d'entente et d'amitié avec le pays nord africain. Il est bien évident que le revirement germanique qui a subitement surgi, après une série d'inimitiés dont la plus saillante n'est autre que l'acte mené au Conseil de Sécurité afin de dissuader les Etats-Unis à renoncer à la reconnaissance du Sahara marocain, est tenu au terme d'une réflexion mûre et persuasive. On s'est donc remis en cause, puisque les grands savent se remettre en question au moment opportun, sans aucun complexe ni rancune. L'Allemagne compte y aller encore plus loin de son «repentir», à travers l'invitation officielle du Souverain au Deutschland en signe de volonté de reprise. Peu importe les raisons réelles de cette subite volte-face allemande, notre pays s'est encore une fois montré en sérénité, puisqu'il se tient en position juste, loyale et conséquente en matière de diplomatie extérieure. Le processus de récupération de ses provinces sahariennes, s'est produit dans le respect entier des résolutions de l'instance onusienne, tout en faisant preuve de prédisposition à coopérer pour mettre fin au conflit artificiel, notamment la formule de l'autonomie, approuvée par la communauté internationale. Cette approche pacifique et hautement sage que le Maroc aura prônée, depuis toujours d'ailleurs, a fini par déjouer tous les complots déstabilisateurs sur le chemin de la mise à clos de ce différent qui a durant presque un demi siècle. Cependant, il a su cloué au pilori les médisances trompeuses et les convoitises expansionnistes, par le biais de cette politique de réalisme et de circonspection. Ainsi, toutes ces feuilles caduques et désuètes n'ont pas tardé à s'estomper, une à une, au grand succès des idéaux de la paix des peuples et de la coexistence des nations. L'Allemagne semble bien le comprendre pour avoir l'audace et la maturité de tourner une page et en reprendre une nouvelle. C'est tout en son honneur ! En fait, d'autres continuent à être aveuglément bornés pour une désillusion suicidaire, telle la junte algérienne dont la raison perd le nord, à mesure que l'étau se resserre sur ces caprices. Elle tend à s'effriter au petit feu, comme disait le philosophe prussien, Emmanuel Kant, leader de l'idéalisme transcendantal : «Si tu te fais ver de terre, ne te surprends pas si on t'écrase avec le pied !». Assurément, le régime algérien se fait piétiner comme une vermine, après être abandonnée tel un lépreux!