Selon le magazine jeune Afrique, une correction gouvernementale serait imminente, avant la fin de ce mois aoûtien. L'hebdomadaire panafricain aurait même jeté un pavé à la mare, en nommant deux ministres à congédier, pour cette première éjection. Et puis après, les réseaux sociaux toutes tendances confondues, eurent relayé l'info, tout en épluchant, bon an mal an, des commentaires à bâtons rompus. En fait, depuis déjà des lustres, le remaniement ministériel était sur toutes les lèvres, mais à coup sûr, concernait à priori, les panacées à porter aux problématiques beaucoup plus que les portefeuilles de tel ou telle auteur. Aujourd'hui, il est bien clair que l'Exécutif dans sa totalité, depuis surtout son chef, au restant de la cohorte, est cloué au pilori, de par son incapacité d'aplanir les écueils de la conjoncture actuelle, au point de soulever de vives clameurs au sein de divers milieux de la société, en particulier les plus déshérités. Au lendemain de son installation, cet apathique ramassis paraît mettre la langue dans sa poche pour s'en aller élucider, tant bien que mal, les soubassements de la flambée chronique qui ne cesse d'agresser cruellement les petites et moyennes bourses. Il ne pipe mot en dépit de la colère des populations et se dérobe sans aucun scrupule, face à l'affront des fronts de la tribune publique, à l'image de son chef de file qui fugue la rencontre mensuelle de l'hémicycle. Il s'évite pour éluder la lutte pour la réalité, mais s'expose inéluctablement à la défaite voire à la dérision. « Celui qui combat peut perdre, mais celui qui ne combat pas a déjà perdu », disait Bertold Brecht, l'illustre dramaturge germanique, en référence à l'attitude atonique du gouvernement. Ceci étant, serait-il suffisant de procéder au changement de quelques pignons de cette machine recalée pour prétendre mettre sa relance sur orbite ? Faut-il se limiter à dénicher les maux dans les pièces de rechange, tout en gardant l'alchimie fallacieuse de l'arche de Noé, conduite par un gouvernail en mal de mer ? Il semblerait bien évident que cette retouche gouvernementale ne serait, en fin de compte, qu'un «échappatoire ou un traquenard» à tendre pour tenter de désamorcer les remous populaires qui s'enclenchent à bout portant. Le ver est bel et bien dans le fruit et ne requiert en aucun cas, de simples paracétamols locaux ! Il se serait agi, bien entendu, de mettre en avant des stratégies réelles de l'« Etat social » et non pas lever des slogans creux, de se munir des sincères volontés de s'atteler résolument à atteindre la justice sociale et spatiale et de se consacrer au bannissement du conflit d'intérêt, de la tente, de l'impunité..., au service des causes suprêmes du Peuple et de la Nation !