« Le parti présidentiel est défait », a déclaré dimanche Jean-Luc Mélenchon, le leader de la France Insoumise et de l'union de la gauche (Nupes), en appelant ses troupes à « déferler » au second tour des élections législatives. « La Nupes arrive en tête, elle sera présente dans plus de 500 circonscriptions au second tour », a-t-il ajouté au côté d'autres leaders de l'union de la gauche réunis à Paris. « Pour la première fois de la Ve République un président nouvellement élu ne parvient pas à réunir une majorité à l'élection législative qui suit », s'est félicité le leader Insoumis. « J'appelle notre peuple, au vu de ces résultats et de l'opportunité extraordinaire qu'elle présente pour nos vies personnelles et pour le destin de la patrie commune, à déferler dimanche prochain, pour rejeter définitivement les projets funestes de la majorité de M. Macron », a-t-il lancé, en citant notamment la retraite à 65 ans. Il a dit son « émotion au vu du résultat qui nous est annoncé », mais averti que « les projections en siège à cette heure n'ont à peu près aucun sens ». « C'est cette bannière commune qui a permis de rassembler les électorats », a commenté après lui Julien Bayou, le patron du parti écologiste EELV, membre de l'alliance de gauche. « J'ai le sentiment qu'on a renversé la table, la gauche était censée être morte, nous avons déjoué tous les pronostics et nous arrivons en tête de ce premier tour », s'est réjouie de son côté la députée LFI Clémentine Autain sur TF1. Selon les premières estimations, la gauche unie (25% à 26,2%) est arrivée dimanche au premier tour des élections législatives, au coude-à-coude avec le camp du président Macron (25% à 25,8%), qui n'est pas assuré de conserver la majorité absolue à l'Assemblée nationale, sur fond d'abstention record.