Prendre conscience de l'importance que revêt les petites et moyennes entreprises (PME) mais aussi et surtout, le rôle prépondérant que jouent les Très Petites Entreprises (TPE) dans l'enrichissement de l'économie nationale. Tel était l'objectif d'une conférence de presse organisée mercredi au siège de l'Union générale des entreprises et professions (UGEP) de Casablanca. La rencontre organisée autour des rôles des PME et TPE dans l'économie nationale a été marquée par l'allocution de Mouncef Kettani, président de l'UGEP et qui a porté sur la nécessité de donner aux petits commerçants l'importance qui est la leur. Aussi, Kettani a mis l'accent sur le fait que l'union dont il assure la présidence, a été la première à l'échelle nationale, à s'intéresser à cette catégorie socio-économique importante pour l'essor économique de notre pays. Malheureusement, dans le passé, les responsables économiques s'intéressaient seulement aux grandes entreprises, dans le cadre de la loi 55.00, tout en laissant pour compte les TPE. De l'avis de tous, les TPE doivent être intégrées et rapidement dans le secteur formel. Dans ce sens, l'UGEP a élaboré une étude sur le terrain d'où il en sort clairement que plus de 450 commerçants ont bénéficié du plan Rawaj dans la ville de Fès, 1300 en ont bénéficié à Casablanca, alors que 3 autres projets sont en cours d'élaboration à El Jadida, Safi et Lâayoune. Les recommandations de l'UGEP Afin d'intégrer pleinement et efficacement les petits commerçants et les faire intégrer dans la vision de l'entreprise, l'UGEP recommande de procéder à la formation et à l'encadrement des ressources humaines au sein des TPE, à la facilitation d'accès aux crédits bancaires, à ce que la fiscalité soit un outil d'encouragement à travers notamment, l'exonération d'impôts pour les TPE., et enfin la mise en place des institutions spécialisées qui s'occuperaient des TPE, qu'elles soient privées ou étatiques. Dans une déclaration à Al Bayane, le président de l'UGEP Mouncef Kettani, a affirmé que les très petites entreprises ne sont pas touchées par la crise économique internationale, du fait que c'est un commerce de proximité qui n'a pas de relations directes avec les marchés mondiaux. Aussi Kettani a ajouté que la concurrence et surtout celle chinoise, constitue un réel danger pour ce type d'entreprises « nous n'aurions jamais imaginer que les Chinois fabriqueront des produits de l'artisanat marocain, contrefaits bien sûr (…) il est nécessaire d'établir des règles strictes afin de protéger nos artisans et notre entreprise nationale moyenne et petite». Ces entreprises méritent plus d'attention de la part des décideurs en permettant aux dirigeants des très petites entreprises de travailler avec une stratégie digne des grandes institutions économiques.