Le projet intégré « Magic Bio », une entreprise de production et de fabrication de produits cosmétiques 100% « Bio » dans la ville d'Ait Ourir, relevant de la province d'Al Haouz, illustre la persévérance et l'engagement d'une jeune entrepreneure, accompagnée en tout temps par l'Initiative Nationale pour le Développement Humain (INDH) dans le cadre de sa troisième phase pour que ce projet puisse enfin voir le jour. Alors qu'elle préparait son Master en Droit à la Faculté des Sciences Juridiques, Economiques et Sociales de l'Université Cadi Ayyad de Marrakech, Mme Fadoua Labied a décidé d'abandonner son parcours académique pour laisser exprimer sa fibre entrepreneuriale et vivre sa propre aventure, celle qui lui tenait tant à cœur depuis des années. C'est ainsi, qu'en 2018 elle décidait de lancer sa société, avec comme credo « Naturalité, Efficacité, Responsabilité ». Depuis, sa société n'a cessé de proposer une large gamme de produits cosmétiques « Bio » de quoi contribuer, remarquablement, à la valorisation des produits du terroir, notamment l'huile d'argan. La devise de cette jeune entrepreneure qui croit dur comme fer dans l'importance du sérieux et de l'engagement, n'est autre que les meilleurs produits aux meilleurs prix en osant la garantie : « satisfait ou remboursé ». Néanmoins, le succès de la jeune entrepreneure n'était nullement une entreprise aisée. Elle dit avoir rencontré plusieurs difficultés d'ordre financier, technique, et humain….., en décidant de les affronter, avec beaucoup de courage, de patience, de persévérance et d'optimisme. « Je n'avais pas les compétences techniques ni managériales pour mener à bien ce projet qui trottait dans ma tête depuis mes années de faculté. Je manquais également de ressources financières pour l'acquisition des équipements modernes », a affirmé Mme Labied dans une déclaration à M24, la chaîne télévisée de l'information en continu de la MAP. Renforcer les compétences techniques « Grâce à l'intervention de l'INDH, j'ai pu bénéficier d'une contribution de 100.000 DH, dédiés intégralement à l'achat d'équipements, ainsi que d'un accompagnement technique et managérial en tout temps pour la concrétisation dans les faits de l'ensemble des objectifs de ce projet », s'est-elle félicitée. Invitant les jeunes, notamment les femmes, à bénéficier de l'accompagnement de ce grand chantier Royal, qui a un fort impact sur la promotion de l'entrepreneuriat et sa conjugaison au féminin, et sur la création d'emplois, la jeune entrepreneure a mis en relief le génie et la philosophie de l'INDH, qui « a fait de son rêve une réalité palpable ». Pour sa part, M. Zakaria Issil, formateur/accompagnateur à la Fondation Moubadara pour les Jeunes et l'Entrepreneuriat, a relevé que Mme Labied a bénéficié d'une formation de 40 heures, qui lui a permis de renforcer davantage ses compétences techniques et managériales, ajoutant que la Fondation assure toujours son accompagnement technique post-création afin de l'aider à surmonter les difficultés inhérentes à la création d'entreprise et à atteindre l'ensemble des objectifs escomptés. « L'accompagnement post-création pour ce projet durera 24 mois, une période durant laquelle, nous allons apporter toute notre expertise pour assurer le succès de ce projet, qui contribue fortement à la valorisation des produits de terroir », a soutenu M. Issil, notant que la Fondation œuvre en partenariat avec l'INDH pour la promotion de l'entrepreneuriat auprès des jeunes et à la création d'emplois. Intitulé « Amélioration du revenu et inclusion économique des jeunes », le programme 3 de l'INDH vise à apporter un accompagnement au profit des porteurs de projets afin de promouvoir l'inclusion économique des jeunes et des femmes, en leur offrant des opportunités d'emploi et d'auto-emploi. En 2020, une enveloppe budgétaire estimée à près de 10,4 millions de DH a été consacrée au financement de projets retenus dans le cadre de ce programme au niveau de la province d'Al Haouz. La contribution de l'INDH au financement de ces projets s'est élevée à 4,9 millions de DH, soit près de 50% du coût global, alors que les jeunes porteurs de projets ont contribué à hauteur de 4,4 millions de DH, selon les données de la Division de l'Action Sociale (DAS) relevant de la province d'Al Haouz. Dans le cadre de la mise en œuvre du programme 3, le nombre de jeunes accompagnés en phase de pré-création en 2020, a atteint 237 personnes, dépassant l'objectif de 10 points, alors que 49 jeunes ont bénéficié d'un accompagnement post-création de leurs projets, assurant l'atteinte de l'objectif annuel à 100%, précise-t-on de même source.