Devant l'incompréhensible mutisme du gouvernement Depuis l'arrivée du gouvernement Akhannouch à la gestion des affaires du pays, les citoyennes et citoyens ne cessent de se plaindre de la cherté de la vie qui affecte gravement le panier de la ménagère. Les prix des produits de consommation de première nécessité n'ont cessé de grimper, sans préavis ni décision officielle. Le gouvernement, impuissant, laisse faire les intouchables lobbies du circuit de distribution sans réagir. Ainsi, des augmentations des tarifs du transport public sont décidées et entrent en vigueur, après la série des hausses des prix, intervenues sur de nombreux produits de grande consommation (huile, farines, pain, fruits et légumes, etc.). Le tout est, en vain, justifié officiellement par une inflation à l'international et une hausse pourtant délibérée des prix des carburants (2 dirhams de plus depuis l'arrivée d'Akhannouch – ah le grand distributeur à la tête du gouvernement !). Pour preuve, un nouveau pas vient d'être franchi par le gouvernement qui avalise la décision prise, lundi, par l'Association marocaine du transport et logistique (AMTL), consistant en une hausse de 20% des tarifs des transports publics dans le pays. L'AMTL considère qu'elle ne fait que répercuter « la flambée du prix du Gasoil, dépassant largement le plafond des 10dh le litre. » Inutile de dire que la Fédération nationale du transport multimodal, qui est membre de la CGEM et à laquelle l'AMTL est adhérente, fera répercuter cette hausse au niveau des autres segments du transport, notamment privé.... Mais ce qui est scandaleux, est le fait que le gouvernement fait la sourde oreille et ferme les yeux sur une question aussi capitale qui touche aux maigres portefeuilles non seulement des familles démunies mais qui n'épargnent pas les classes moyennes de plus en plus paupérisées par un gouvernement insoucieux de la situation sociale qui se détériore de jour en jour du fait de ce mutisme incompréhensif auquel s'ajoute une conjoncture, marquée par la pandémie et mal gérée par un Exécutif qui n'en fait qu'à sa tête et semble ne pas vouloir en sortir. C'est dire que les Marocaines et les Marocains, avec ce gouvernement, ne sont pas sortis de l'auberge. D'ailleurs, cet Exécutif fait toujours la sourde oreille à la demande faite par les partis de l'opposition invitant le chef du gouvernement à s'expliquer sur ces hausses abusives, sachant surtout que la hausse des carburants a dépassé le plafond des 10 dirhams pourtant décidé officiellement. Va-t-il falloir attendre le pourrissement de la situation sociale pour réagir, sur le tard ? Déjà lundi, des milliers de citoyens ont défilé à Casablanca pour réclamer l'arrêt immédiat de ces hausses vertigineuses arbitraires. Personne ne pourra en prévoir la suite. C'est une alerte sérieuse.