L'indice des prix des produits énergétiques, calculé par la Banque mondiale, a enregistré un recul de 3,1% en décembre suite à la baisse des prix pétroliers. De son côté, l'indice des prix des produits non énergétiques a augmenté de 1,3% en décembre. Cette hausse concerne surtout les produits alimentaires (+1,2%) et les fertilisants (+1,7%), tandis que l'indice des prix des métaux de base a stagné annonce le dernier rapport de la DPEF. Les cours du pétrole (Brent) ont enregistré une baisse de 8% en décembre pour se situer à 74,3 dollars le baril. Cette baisse s'explique par la publication de nouvelles estimations par l'Agence internationale de l'énergie (AIE), qui table sur une moindre demande du fait de la propagation du variant Omicron du coronavirus. Toutefois, les prix du Brent se sont inscrits en fort rebond début 2022 pour atteindre 88 dollars le 18 janvier, leur plus haut niveau depuis 2014, suite à des craintes sur l'offre. Les investisseurs s'inquiètent des tensions géopolitiques impliquant de grands producteurs tels que les Emirats arabes unis et la Russie, qui pourraient exacerber les perspectives d'approvisionnement déjà tendues. Dans le sillage de l'évolution des cours pétroliers, les prix du gaz butane ont reculé à 774 dollars la tonne en décembre, en baisse de 7,5% sur un mois et de 11% depuis leur pic du mois d'octobre. Toutefois, les cours du Butane ont enregistré une flambée début 2022 pour atteindre 932 dollars la tonne le 18 janvier. Les prix du phosphate ont enregistré une hausse de 15,4% sur un mois pour atteindre 177 dollars la tonne en décembre. De leur côté, les cours des engrais phosphatés DAP ont enregistré une hausse de 2,5% pour se situer à 745 dollars la tonne en décembre, portant leurs gains annuels à 92%. Une demande soutenue en Amérique latine (Brésil) et le retour attendu de la croissance en l'Inde provoquent une nouvelle hausse des prix d'engrais. Les cours du blé tendre (SRW) ont enregistré une baisse de 2% en décembre pour atteindre 328 dollars la tonne. Cette situation est le résultat d'une production abondante dans l'hémisphère Sud et le ralentissement de la demande. Tandis que le prix du maïs a augmenté de 6% en décembre suite à la baisse de la part de blé tendre utilisé dans l'alimentation animale au profit du maïs. Les cours mondiaux du sucre brut (ISA) ont reculé de 3% en décembre pour se situer à 415 dollars la tonne en moyenne, soit son niveau le plus bas depuis cinq mois. La baisse est accentuée par des craintes concernant les conséquences du variant Omicron sur la demande mondiale de sucre, après le rétablissement des mesures de confinement dans de nombreuses régions. Sur l'ensemble de l'année, les prix du sucre ont augmenté de 38% par rapport à 2020, pour atteindre 390 dollars la tonne, soit leur niveau le plus haut depuis 2016. Huile végétale, viande, produits laitiers et céréales en hausse L'Indice de l'Organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) des prix des produits alimentaires s'est établi à 135,7 points en janvier, soit une hausse de 1,1% par rapport à décembre, selon l'organisation onusienne. L'Indice suit l'évolution mensuelle des prix internationaux des produits alimentaires les plus couramment échangés dans le monde, a souligné la FAO, expliquant que ce rebond enregistré en janvier s'explique en premier lieu par la hausse de 4,2% en glissement mensuel de l'Indice FAO des prix des huiles végétales, sous l'effet de la hausse des cours du pétrole brut. L'Indice FAO des prix des produits laitiers a progressé de 2,4%, sa cinquième hausse mensuelle consécutive, a signalé la FAO, ajoutant les prix des céréales ont légèrement augmenté en janvier (+0,1%) par rapport à décembre. Les prix du maïs à l'exportation ont progressé de 3,8% au cours du mois tandis que ceux du blé ont reculé de 3,1%. Les prix de la viande ont, en outre, légèrement augmenté alors que l'Indice FAO des prix du sucre a affiché une baisse en janvier de 3,1% par rapport au mois précédent. La FAO a également mis à jour ses prévisions concernant la production mondiale de céréales en 2021, qui s'établissent à présent à 2 793 millions de tonnes, soit une hausse de 0,8% par rapport à l'année précédente. Les dernières prévisions de l'organisation concernant les échanges mondiaux de céréales en 2021‐2022 s'établissent à 481 millions de tonnes, soit 0,4% de plus que lors de la campagne de commercialisation précédente et un niveau record. Cette hausse s'explique par l'augmentation prévue de 2,0% des échanges mondiaux de blé et de près de 4,0% du volume des échanges mondiaux de riz, qui devrait plus que compenser la contraction de 1,5% prévue pour les céréales secondaires.