Le ministre de l'Enseignement Supérieur, de la Recherche scientifique et de l'Innovation, Abdellatif Miraoui, a indiqué, lundi à Rabat, que son département œuvrera avec détermination à promouvoir la culture de non-violence, les valeurs d'intégrité et l'esprit de responsabilité afin que l'Université marocaine soit à la hauteur des aspirations. A une question orale à la Chambre des représentants sur « les pratiques odieuses dans certaines universités et écoles supérieures », M. Miraoui a souligné dans sa réponse, lue en son nom par le ministre de l'Intégration économique, de la Petite entreprise, de l'Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri, que « l'exploitation sexuelle des étudiantes, un sujet qui concerne toute la société, ne peut être tolérée, car il y va de la moralisation de la vie universitaire et de la protection de la dignité des étudiantes et de certains étudiants de comportements qui vont à l'encontre des principes et valeurs caractérisant les institutions universitaires ». Et d'insister que « la politique du ministère de l'Enseignement supérieur à l'égard de tout comportement contraire aux bonnes mœurs est claire, transparente et basée sur la tolérance zéro envers tous les actes qui perturbent le fonctionnement normal du système et piétinent les principes de transparence et d'égalité des chances ». De même, le ministre a ajouté que « les récents événements survenus dans certaines institutions universitaires sont des cas intolérables mais qui ne peuvent être, toutefois, généralisés à l'ensemble du territoire national ». Le ministère, « aussitôt informé de ces événements, a pris les mesures nécessaires en menant une enquête et des recherches approfondies auprès de toutes les parties concernées, en plus des autorités responsables au sein des institutions universitaires », a-t-il relevé, notant que toutes ces mesures sont prises dans le cadre du respect des compétences du pouvoir judiciaire et de l'attachement de l'université au principe d'impartialité afin de ne pas influer sur le déroulement de l'affaire. En outre, le ministère a mis en place un comité composé de représentants de la société civile, de représentants de certaines institutions constitutionnelles concernées par la question, de professeurs de l'enseignement supérieur et de fonctionnaires du ministère, avec la participation de certaines étudiantes victimes de ce phénomène abject, notant que l'approche répressive pour le ministère, bien qu'importante et essentielle, reste insuffisante. M. Miraoui a précisé que ce comité présentera ses propositions dans les plus brefs délais en vue de trouver des solutions efficaces et applicables qui s'ajoutent aux mesures prises par les universités jusqu'à présent, telles que le numéro vert et les cellules d'écoute et d'accompagnement, notant que le numéro vert est ouvert à tous, qu'ils soient étudiants, professeurs ou administrateurs, est disponible pour signaler toute sorte d'anomalies, pas seulement celles relatives à l'harcèlement sexuel.