Ouverture en nocturne avec la participation de 24 pays S'exprimant à l'ouverture des journées, la ministre tunisienne des Affaires Culturelles, Hayet Ketat Guermazi, a rappelé la reprise de cette nouvelle édition après deux ans d'absence. Elle a estimé que les JTC « témoignent de notre besoin vital pour le théâtre, un art où cohabitent en harmonie toutes les expressions créatives, du texte jusqu'à la mise en scène ». La reprise de ce rendez-vous annuel constitue, depuis sa création, une étape marquante dans l'histoire du théâtre arabe et africain », a encore dit la responsable. Selon elle, les JTC sont une véritable escale et une plateforme pour le dialogue et l'échange entre créateurs autour des questions d'actualité en lien avec le théâtre. Lors de la cérémonie d'ouverture, un hommage a été rendu à plusieurs personnalités du secteur théâtre arabe et africain dont les Tunisiens Lassaad Ben Abdallah, Abdelghani Ben Tara, Said El Hammi, Fatiha Mahdoui et Jamel Madani et des Egyptiens Ahmed Badir et Samiha Ayoub. La 22e édition des JTC, qui se tient cette année avec la participation de 24 pays, sera meublée par 7 sections avec la programmation de 99 représentations théâtrales dont 12 pièces en compétition officielles et 38 pièces hors compétition. Au menu de ces journées figurent 18 pièces arabes, 5 pièces africaines, 10 dans la section Théâtre du monde, 14 dans la section Théâtre de liberté, 3 dans la section « Expressions théâtrales de l'immigration », 16 dans la section Théâtre d'enfants, 10 dans la section Théâtres amateurs outre des créations des clubs de théâtre et des maisons de culture. Participent à la compétition officielle de cette manifestation, qui se poursuivra jusqu'au 14 décembre les pièces théâtrales « Conférence des oiseaux » de Noufel Azara (Tunisie), de « A à Z » d'Aminata Yacine Sané (Sénégal), « Les cartes de l'Afrique » de Rouguiatou Camara (Guinée), « Immortels » de Philippe Vincent (Burkina Faso), « Paysage naturel » de Dalel Fayadh (Jordanie), « Section 0 » de Fekrat Salem (Irak), « I média » de Souleymane Al-Bassam (Koweït), « Ah, Caramela ! » d'Achref Ali (Egypte) et « L'histoire de Zahra » de Raeda Ghazeleh (Palestine). Pour Youssef Lachkham, directeur général de l'Etablissement national pour la promotion des festivals et des manifestations culturelles et artistiques (ENPFMCA), « ces JCC demeurent un rendez-vous artistique renouvelé avec le grand public et les invités de la Tunisie, ce qui soufflera une nouvelle dynamique au sein des salles de spectacles après une absence imposée par la pandémie de la COVID-19 ». Selon le comité directeur des JTC 2021, cette édition sera marquée par un souffle nouveau, un désir fervent de création, de rencontres et d'échange et signe un retour à la vie dans les espaces culturels tunisiens et plus particulièrement dans les théâtres de Tunisie. En revenant, les Journées Théâtrales de Carthage reprennent leur rôle de plateforme de rencontres, de lieu de partage d'une expression théâtrale libre, indépendante, résistante et de catalyseur pour une réflexion autour d'une dynamique théâtrale tunisienne, africaine, arabe et mondiale. Depuis leur création en 1983, les JTC ont toujours été un espace privilégié de rencontres et d'échanges entre les créateurs et les amoureux du 4ème art. Elles sont, également, une plateforme et un temps fort pour la découverte des expériences et propositions artistiques venant des pays arabes, de l'Afrique et du reste du monde.