24ème édition de la conférence annuelle de l'African Securities Exchanges Association La ministre de l'Economie et des Finances, Nadia Fettah Alaoui, a souligné, mercredi, l'importance de réfléchir sur des solutions de financement innovantes pour renforcer le rôle du marché des capitaux en matière de financement de l'économie. S'exprimant à l'ouverture de la 24ème édition de la conférence annuelle de l'African Securities Exchanges Association (ASEA), qui se tient jusqu'au 25 novembre, Mme Fettah Alaoui a appelé à « assurer une meilleure canalisation de l'épargne, locale et internationale, vers le financement de la transformation de nos économies et pour mieux intégrer les chaines de valeurs mondiales ». La ministre a jugé, également, nécessaire de « tenir compte dans nos priorités en matière de développement du marché des capitaux et d'intégration financière des nouveaux paradigmes de l'économie mondiale, en l'occurrence les aspects de durabilité et la disruption créée par l'évolution digitale ». « Il s'agit pour le marché des capitaux d'intégrer la finance verte et la Fintech comme priorités dans leur développement », a-t-elle expliqué. En outre, Mme Fettah Alaoui a insisté sur l'impératif d'accélérer la coopération et l'intégration au sein de l'Afrique, car « ensemble nous sommes plus forts et nous pouvons aller plus loin et plus rapidement ». A cet égard, la ministre a mis en avant les actions prises dans le cadre de la zone d'intégration africaine mais aussi à des projets tels que la connexion informatique entre plusieurs places boursières africaines porté par l'ASEA, avec l'appui de la Banque africaine de développement (BAD), le rapprochement des bourses africaines via la double cotation ou encore la promotion de fonds d'investissement régionaux et continentaux à l'image du fonds Africa50. Elle a également mis en lumière le rôle que peux jouer une place financière africaine comme CFC (Casablanca Finance City) qui offre une plateforme pour accélérer l'intégration financière et attirer l'expertise et les financements internationaux nécessaires pour contribuer au développement de l'Afrique. Par ailleurs, la ministre a relevé que le plan de relance en cours de mise en œuvre au Maroc consacre un rôle grandissant au marché des capitaux à travers le développement de véhicules d'investissement, et par ricochet, la diversification de la palette des investisseurs et des instruments dudit marché pour soutenir les investissements post-crise dans plusieurs secteurs prioritaires en particulier les infrastructures. Ces choix se justifient pour plusieurs considérations, a-t-elle poursuivi, expliquant qu'au niveau de l'infrastructure « le secteur privé, au-delà de l'allocation de ressources financières pour son financement, pourra contribuer à améliorer la qualité des services publics rendus et répondre aux besoins de nos concitoyens en équipements de base selon ses aspirations ». « De plus, le recours à des sources de financements privés permettra de faire face au resserrement des marges budgétaires, exacerbé par la crise sanitaire, et contribuer à préserver nos équilibres macro-économiques », a fait valoir la ministre. Pour ce qui est du financement des entreprises, et particulièrement des PME, Mme Fettah Alaoui a indiqué que la mise en place d'une offre de financement en fonds propres vise à consolider la solidité financière des entreprises et faire face aux problèmes de sous-capitalisation dont souffrent certaines de nos petites et moyennes entreprises (PME). Cette offre vise, aussi, à permettre à ces entreprises de mieux se positionner dans la dynamique de repositionnement des chaines de valeurs nationales et mondiales. Abritée par la Bourse de Casablanca, cette édition se tient en mode virtuel sous le thème « les marchés financiers, moteurs essentiels de l'émergence de l'Afrique ». Elle ambitionne de fournir des réponses à de multiples questions stratégiques relatives au développement des marchés financiers africains en particulier et à la croissance économique du continent en général. En ligne avec les objectifs stratégiques de l'ASEA, la conférence met l'accent sur le rôle des marchés des capitaux et les bourses africaines en matière d'accélération de la reprise économique post-covid le financement des gouvernements et des projets d'infrastructures en Afrique. Il s'agit aussi d'explorer la contribution des marchés des capitaux, en termes d'appui financier aux entreprises, la mobilisation des capitaux indispensables pour le développement des PME, l'accompagnement des transformations structurelles, l'intégration économique africaine et la promotion de l'innovation et l'inclusion financière.