Recrutement des enseignants contractuels M'Barek TAFSI Au lendemain des manifestations organisées durant le week-end dernier pour protester contre les conditions « illégales, discriminatoires et injustes » imposées cette année aux candidats au concours de recrutement des enseignants et cadres administratifs des AREF (académies régionales d'éducation et de formation), le président du groupe du progrès et du socialisme (GPS) à la Chambre des représentants a adressé lundi 22 novembre une question orale au ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports lui demandant de réviser les mesures prises. Rachid Hamouni a également demandé le même jour par écrit au président de la commission de l'enseignement, de la culture et de la communication à la Chambre des Représentants de convoquer une réunion de sa commission dans les plus brefs délais pour débattre de la question dans le but de rendre justice à cette catégorie de diplômés en quête d'emploi, victimes d'un traitement discriminatoire pour leur âge. Outre la grogne et les manifestations organisées pour protester contre ces mesures, de nombreuses organisations de la société civile dont la Jeunesse socialiste, une organisation parallèle du Parti du Progrès et du Socialisme, et le Gouvernement Parallèle les ont dénoncées. Voici ci-après la traduction de la question orale d'actualité adressée lundi 22 novembre 2021 au ministre de l'Education nationale, du Préscolaire et des Sports, Chakib Benmoussa par le président du GPS Rachid Hamouni : « Les académies régionales d'éducation et de formation ont annoncé l'organisation du concours de recrutement des enseignants et des cadres administratifs, éducatifs et sociaux suivant de nouvelles conditions dont une concerne l'âge. C'est ainsi que l'âge maximum requis du candidat à ce concours est désormais fixé à 30 ans. Une procédure de présélection au concours écrit a été également prévue. Toutes ces mesures constituent une violation flagrante des lois et des textes réglementaires en vigueur dans la fonction publique, en particulier les dispositions qui fixent à 45 ans l'âge maximum requis d'accès à la fonction publique. Il s'agit en effet d'une mesure discriminatoire et injuste à l'encontre d'une large catégorie des diplômé-es supérieurs en chômage qui représentent 18%, dans une situation marquée par la rareté des postes budgétaires. Il faut noter à ce sujet que les concours de recrutement régional, organisés sans conditions, de 2017 à 2021 dans le secteur de l'éducation nationale ont permis le recrutement de plus de 100.000 enseignantes et enseignants. Ce sont des concours qui ont été organisés dans le respect des principes de l'égalité des chances et de l'égalité entre l'ensemble des candidates et des candidats, ce qui est loin d'être le cas maintenant. Les mesures prévues ont suscité le mécontentement de larges catégories des diplômés supérieurs qui fondent leurs espoirs sur ces concours. C'est pourquoi, monsieur le ministre, nous vous interrogeons au sujet des mesures et des dispositions que vous allez prendre pour la révision des conditions de participation au concours de recrutement des cadres des AREF, de manière fondée sur les principes de l'égalité des chances et de l'égalité et dans le respect total des conditions législatives et réglementaires en vigueur dans ce domaine».