Grâce à Yannick Carrasco et Joao Felix, l'Atlético de Madrid a corrigé le Betis Séville 3-0 dimanche pour la 12e journée, et remonte à la 4e place de Liga, à deux points du Real Madrid (24 points), vainqueur 2-1 samedi à Elche. L'international belge a ouvert le score peu avant la demi-heure de jeu: il a effacé Martin Montoya d'un crochet et a enchaîné avec une frappe puissante du gauche qui a mystifié Claudio Bravo (27e), avant que German Pezzella ne réduise les espoirs des siens avec un but contre son camp sur corner (63e). Puis le prodige portugais Joao Felix, entré à la 71e minute à la place du « Pistolero » uruguayen Luis Suarez, a scellé la victoire de l'Atleti à la 81e avec un but en solitaire. Son premier depuis huit mois, depuis le 28 février à Villarreal. La pluie, qui tombait à verse, n'a pas empêché l'Atlético de jouer l'un de ses meilleurs matches de la saison dimanche après-midi dans un Wanda-Metropolitano clairsemé. Les Colchoneros ont offert une prestation rythmée, séduisante, et ont réussi à combiner régulièrement dans l'axe ou sur les ailes pour percer la défense des Verts et Blancs. Antoine Griezmann, dans un rôle de meneur de jeu ou de second attaquant, a été très utile dans l'organisation des offensives « rojiblancas », et intéressant dans sa relation avec Angel Correa ou Yannick Carrasco, en l'absence de Thomas Lemar, toujours gêné à la cuisse droite. « Si l'on regarde son match d'aujourd'hui, oui, on a retrouvé le Griezmann de toujours. Il a travaillé pour l'équipe, couru, a créé des situations de but, a eu des occasions… C'est ce qu'on avait en tête quand on a pensé à le faire revenir », a encensé Diego Simeone en conférence de presse d'après-match. Même la recrue argentine Rodrigo de Paul s'est montré sous son meilleur jour, ovationné à sa sortie (84e pour laisser place à Matheus Cunha). Des progrès qui ont de quoi faire sourire Diego Simeone: le technicien argentin avait bousculé ses joueurs après le 2-2 concédé contre Levante mercredi, soulignant que des progrès devaient arriver de manière « urgente ». Dimanche, Simeone a assisté à la rencontre depuis une loge du Wanda-Metropolitano après avoir été expulsé contre Levante. Même si son adjoint Nelson Vivas l'a suppléé sur le banc, la distance n'a pas effacé la frénésie du « Cholo », qu'on a vu faire les cent pas dans sa loge et serrer les poings de joie à chaque but de son équipe. Malgré une bonne entame et quelques occasions, le Betis Séville n'a jamais réussi à inquiéter l'Atlético. Manuel Pellegrini a d'ailleurs choisi de faire souffler son meneur de jeu français Nabil Fekir avant la semaine décisive qui attend ses hommes. Ils se déplaceront sur la pelouse du Bayer Leverkusen jeudi en Ligue Europa, avant d'aborder le derby face au Séville FC dimanche (21h00/20h00 GMT) pour la 13e journée de championnat. C'est plutôt l'Atlético qui était proche d'un score fleuve: l'ailier gauche belge a même cru avoir marqué un doublé au retour des vestiaires (48e), mais son but a été annulé pour une position de hors-jeu. Avec ce résultat positif, l'Atlético de Madrid remonte provisoirement au pied du podium, en attendant le match du Rayo Vallecano lundi (18h30/17h30 GMT) face au Celta Vigo. Les Madrilènes reviennent à trois longueurs de la Real Sociedad, qui a récupéré la place de leader dimanche malgré le nul concédé lors du derby basque face à l'Athletic Bilbao. La Real a ouvert le score grâce à un penalty d'Alexander Isak (58e), mais Iker Muniain a égalisé dans les arrêts de jeu (90e+1) sur un coup franc qu'Alex Remiro a boxé dans ses propres cages.