La tension monte d'un cran entre les sociétés de financement et les professionnels du transport touristique. En fait, ces derniers dénoncent le non- respect des dispositions des contrats établis et la non-réactivité des établissements de crédits avec les décisions du Comité de veille économique (CVE), notamment le contrat-programme 2020-2022, apprend-on dans un communiqué rendu public par la fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc). « Certains établissements de crédit et particulièrement Salafin, s'obstine à se mettre au-dessus de la loi en visant à imposer ses conditions...ne se souciant que de ses intérêts étroits », note en substance la même source. Un comportement qui est d'ailleurs synonyme « d'un manque total de sens des responsabilités et de patriotisme », ajoute la même source. Ainsi, les membres du bureau national de la FNTT-Maroc ont convenu lors d'une réunion tenue en mode distanciel d'intensifier la cadence des protestations contre la dite société et de ne point renoncer à aucune clause du contrat. Abondant dans le même ordre d'idées, les membres du bureau national ont mis en avant le discours du trône de SM le Roi Mohammed VI prononcé en 2020 et dans lequel le Souverain a mis l'accent sur la nécessité de mettre en place un plan de relance économique ambitieux pour permettre le rétablissement des secteurs de production, d'accroitre leur capacité à créer des emplois et à préserver les sources de revenu. D'ailleurs, poursuit le communiqué, les hautes instructions de SM le Roi ont débouché sur la signature d'un accord le 6 août 2020, contenant 21 mesures, notamment le report du paiement des dettes et le soutien des salariés. Pour rappel, cet accord a été signé entre le ministère de l'Economie, des finances et de la réforme de l'administration, le ministère du Tourisme et le ministère du Tourisme, de l'artisanat, du transport aérien et de l'économie sociale, le ministère du Travail et de l'insertion professionnelle, la Confédération nationale du tourisme et le Groupement professionnel des banques du Maroc. Malheureusement, un an après la signature de la convention, il est force de constater que les sociétés de transport touristique sont toujours privées de bénéficier de la clause 7 du contrat qui dispose le report de paiement des échéances et ce à cause de la persistance des sociétés de prêt et de financement qui recourent à des pratiques insidieuses qui contournent cette clause tout en procédant à la hausse des prélèvements imposés aux entreprises de transport touristique, ou encore la saisie des véhicules, lit-on dans le communiqué. Afin de faire face à ces pratiques, les professionnels du secteur ont ainsi décidé de mener une série de protestation dans plusieurs villes du Royaume devant les sièges de Salafin. Notons au final que le secteur du transport touristique contient plus de 1700 entreprises et emploie environ 13 mille salariés. Khalid Darfaf