Les Lions de l'Atlas et leur sélectionneur national, Vahid Halilhodizc, peuvent s'estimer heureux du report de leur match en Guinée, prévu hier lundi et comptant pour la 2e journée des éliminatoires du Mondial 2022. Le report de ce match jusqu'à une date ultérieure pourrait arranger les affaires de l'équipe nationale appelée à soigner son image et à bien se préparer pour affronter la sélection du Sily, que ce soit dans son fief à Conakry ou dans un pays neutre, si jamais la situation politique et sécuritaire actuelle qui reste assez volatile ne se détériore en Guinée secouée par une tentative de coup d'Etat tenté par des militaires de ce pays. L'équipe nationale qui a regagné le Maroc en toute sécurité, dimanche dernier, doit continuer sur sa concentration afin de réaliser l'essentiel au détriment d'un adversaire guinéen qui souhaite réaliser sa 1ère victoire après avoir fait match nul devant la Guinée Bissau (1-1). Le Maroc, lui, qui a pu vaincre mais sans convaincre face à une simple équipe du Soudan, devra faire mieux afin de rester aux commandes de son groupe. En attendant, les choses semblent toujours inquiétantes pour l'avenir de l'équipe nationale en ce début des éliminatoires du Mondial qatari après avoir arraché une qualification peu convaincante à l'autre rendez-vous africain de la CAN camerounaise dans un groupe des plus modestes. Au Mondial et contre le Soudan, un autre adversaire également modeste, les Lions de Vahid s'en sortaient avec une simple victoire (2-0) mais sans trop nous rassurer d'un groupe capable de redoubler d'efforts pour prétendre à la qualification escomptée. Encore une fois, l'équipe nationale s'est imposée sans briller. Comme à son habitude, notre sélection composée seulement par les joueurs étrangers de l'Europe, a tout simplement déçu avec un jeu terne qui ne rassure guère. Elle a évolué sans âme tout au long de la partie où seuls les deux buts ont sauvé la face. Le premier but a été inscrit par le défenseur du Stade Rennais, Nayef Aguerd, et le second par un défenseur soudanais contre son camp. Ce qui confirme encore le manque continue de l'efficacité de nos attaquants qui sont toujours aux abonnés absents. Et si la confiance est habituellement accordée à cent pour cent aux joueurs évoluant en Europe mais qui n'arrivent pas à assurer et rassurer tels les nouveaux venus et inconnus Ryan Mmae, Ilyas Chair... le sélectionneur Halilhodzic n'arrive toujours pas à trouver les solutions adéquates avec d'autres qui sont déjà là dont Achraf Hakimi, Youssef En-Nesyri, Adil Taarabt, Soufiane Boufal, Mounir Haddadi, Soufiane Amrabat, Saîss, Barkouk, Akrad... Ce sont ces joueurs là auteur d'un niveau faible et qui ont eu la chance et l'aval d'affronter une équipe soudanaise modeste avec des moyens tellement limités, aussi bien techniques que tactiques. Et dire que cette équipe modérée ayant profité de certaines failles de nos joueurs dits pros, a pu créer le danger en se rapprochant des filets du gardien Yassine Bounou heureux d'être à ses gardes. Sinon, le Onze de Vahid aurait frôlé la catastrophe. Eparpillés sur terrain, sans aucun fond de jeu et auteurs d'une mauvaise prestation tout au long de la partie, nos joueurs n'ont ainsi pu séduire que les yeux de leur coach qui les a félicités en fin de compte pour leur victoire arrachée malgré quelques occasions ratées et qui auraient donné, selon lui, un 3e voire un 4e but… Le technicien bosnien qui estime que ses joueurs sont à saluer pour cette première victoire « totalement méritée » face à un adversaire qui n'a pas créé d'occasions, reste confiant pour ses Lions et croit encore qu'ils peuvent faire mieux lors des prochaines rencontres. Espérons-le bien. Mais pour nous, l'avenir des Lions de l'Atlas reste incertain avec ces joueurs qui n'ont portent que le nom de professionnels d'Europe. Car, en réalité et à l'exception de 4 à 5 joueurs pouvant bosser pour mouiller le maillot du Onze national, la plupart des autres ne sont que des remplaçants dans leurs clubs respectifs si on ne veut pas dire qu'ils n'ont pas le mérite ni même le charisme de joueur international. Chez nous dans notre Botola, on en a beaucoup mieux... Quoi qu'il en soit donc, le niveau de cette équipe nationale reste faible et cela se confirme d'un jour à l'autre, tout au long des deux dernières années, depuis l'atterrissage de Vahid qui n'a pu faire que des matches médiocres, tant amicaux qu'en CAN et maintenant au Mondial avec ces premières éliminatoires en phase de poules en attendant les choses sérieuses lors des derniers barrages pour la qualification des cinq pays représentant l'Afrique au rendez-vous planétaire du Qatar. Aussi, une chose reste sûre et certaine à un moment où la CAN et le Mondial sont pour bientôt. Notre équipe nationale ne peut rien réussir en compagnie d'un entraineur limité si ce n'est faible. Un coach qui n'arrive toujours pas à mettre la main sur un effectif type et stable. Un coach qui ne voit que du côté européen tout en continuant à fermer les yeux sur les joueurs marginalisés notamment ceux du championnat national qui venaient de confirmer, aussi bien en sélection qu'au sein de leurs clubs respectifs en offrant au Maroc des titres internationaux ici et là. Le récent exemple vient du Raja double vainqueur de la Coupe d'Afrique de la CAF et du Trophée arabe Mohammed VI. En plus, les joueurs du Raja ainsi que leurs homologues du Wydad, RSB, FUS, HUSA, AS FAR, OCS, MCO... et tant d'autres clubs constituent l'ossature de la sélection des Botolistes ayant remporté 2 titres continentaux des joueurs locaux (CHAN 2021 et 2018) sous la houlette de 2 cadres nationaux, Lhoucine Ammouta après Jamal Sellami. On peut dire donc que le Maroc compte 2 sélections nationales des grands. Une sélection des joueurs locaux qui honore ses missions et qui se prépare pour faire la passe de trois au CHAN. Une autre sélection des joueurs étrangers qui est toujours à la recherche de sa raison d'être depuis fort longtemps mais qui n'a malheureusement pas les symptômes d'y aller plus loin... Les choses sont donc bien claires pour l'équipe nationale appartenant à tous les Marocains et à tous les joueurs méritants, les véritables professionnels d'Europe comme ceux de la Botola nationale...