Les Lions d'une déception à l'autre Les Lions de l'Atlas ont achevé leurs préparatifs pour les prochaines échéances (éliminatoires de la CAN 2021 et du Mondial 2022) sur une défaite décevante face à la sélection du Gabon (2-3), mardi dernier, au Grand Stade de Tanger, suite à un quatrième match amical en un mois environ. Le récent test de l'équipe du Maroc face au Gabon a été tout simplement médiocre. Il a bien montré les limites du Onze national qui a fait preuve de grandes faiblesses dans tous ses compartiments, notamment au niveau de la défense. A chaque fois, il a été mené au score en première mi-temps suite à un but de Salem Boupendza (21e minutes) avant que Nourdin Amrabat n'égalise (33è minute) comme en seconde période avec Denis Athanase Bouanga qui a doublé la mise pour son équipe. Amrabat, encore lui, a rétabli l'équilibre suite à un penalty (69e minute) avant que les Gabonais ne prennent de nouveau l'avantage et toujours sur des erreurs défensives du Onze national, assurant ainsi une victoire méritée à 10 minutes de la fin du match. Ce sont là les grands moments de cette partie décevante pour les Lions qui n'étaient que l'ombre d'eux-mêmes face à des Panthères noires bien organisées sur terrain et plus efficaces. Les Lions de l'Atlas qui sont entrain de passer d'une déception à l'autre ne savent plus sur quel pied danser ni à quel Saint se vouer. Avec cette défaite humiliante, les Lions ont confirmé leur défaillance totale qu'on a constatée du moins lors des autres matches amicaux, deux nuls respectivement face à la Libye et au Burkina Faso sur le même score de (1-1) et la petite victoire de (1-0) au détriment d'une petite équipe du Niger. A vrai dire, ces 4 matches disputés en un seul mois (novembre et octobre), ne sont tout simplement pas rassurants pour l'avenir de l'équipe nationale et son coach Vahid Halilhodzic, qui venait de succéder à Hervé Renard remercié après l'élimination précoce en CAN 2019 en juillet dernier. Chose qui était d'ailleurs prévue pour les Lions de Renard qui avaient regagné la CAN égyptienne sur deux défaites à Marrakech, en amical également, respectivement face à la Gambie (0-1) et la Zambie (2-3), sachant bien que ces deux sélections n'étaient même pas qualifiées pour la compétition africaine. Le Maroc n'arrive donc pas à honorer sa mission même face à de modestes équipes au moment où d'autres sélections choisissent les gros calibres tels le Nigeria qui a fait match devant le Brésil (1-1) où l'Algérie qui dominé la Colombie par (3-0)… Aujourd'hui, les choses vont de mal en pis. Et c'est le coach Vahid qui le confirme même avec un accent léger en faisant savoir que l'équipe nationale est en phase de grande reconstruction si ce n'est que beaucoup de choses restent à faire pour la «reconstruire». Ce qui n'était d'ailleurs pas le cas pour son prédécesseur, Hervé Renard, à la tête d'une équipe marocaine ayant laissé de bons signes au Mondial 2018 avant d'être donnée parmi les grandes favorites de la CAN 2019. Et puis, ce n'est pas de la sorte qu'on va pouvoir reconstruire une équipe toujours composée en grande majorité par des professionnels d'Europe alors que les joueurs locaux de la Botola sont quasiment absents. Qu'en pense Vahid… ? Lui qui continue sur les traces de ses prédécesseurs dont Renard, en répétant la fameuse phrase du joueur botoliste n'ayant pas les qualités techniques ni les moyens physiques de jouer en équipe nationale. Faux, vraiment faux… le joueur Botoliste peut faire mieux et il l'a montré à maintes reprises du moins en compétitions africaines avec le Raja et le Wydad qui offrent des Coupes africaines au Maroc (Ligue des Champions et Coupe de la CAF). Les Botolistes de différents clubs marocains l'ont également confirmé et d'une très belle manière avec l'équipe nationale qui a remporté le championnat d'Afrique des joueurs locaux (CHAN 2018) et qui sont à un match pour aller défendre leur titre au CHAN 2020. Cela, bien sûr, contrairement aux « Pros européens » des Lions qui sont toujours à la recherche d'un titre africain depuis plus de 4 décennies quand les amateurs du championnat national avaient dominé la CAN 1976 en Ethiopie pour offrir au Maroc son premier titre continental…