Le procureur général du Roi près la Cour de cassation, président du ministère public, El Hassan Daki, s'est entretenu, jeudi à Rabat, avec la coordonnatrice de l'Agence pour la prévention et la lutte contre la traite des personnes (APLTP) de la RD Congo, Cécile Rébeca Meta Kasanda, autour de la coopération bilatérale dans ce domaine. Dans une déclaration à la chaîne de télévision « M24 », M. Daki a indiqué que cette rencontre constitue une occasion pour échanger sur le rôle du ministère public dans ces affaires et exposer l'expérience institutionnelle et législative marocaine dans la lutte contre ces pratiques. Mme Meta Kasanda a, pour sa part, affirmé que « dans la lutte contre la traite des personnes, tout comme sa prévention, le ministère public joue un rôle très important pour démanteler les réseaux et mettre la main sur les trafiquants ». En tant qu'organe de poursuite, le parquet est également appelé à « aider les juridictions à mieux qualifier les faits et proposer dans ses réquisitoires des peines adaptées », a-t-elle ajoutée. Les échanges ont également porté sur l'expérience du Maroc sur le plan législatif, la coordination entre les services et la conduite des enquêtes dans les affaires relatives à des actes criminels. Cette rencontre s'inscrit dans le cadre de la visite de plusieurs jours, au Maroc, de la coordonnatrice de l'APLTP et de la délégation l'accompagnant, en vue de s'informer sur l'expertise nationale dans ce domaine. La traite d'êtres humains est définie comme une forme de criminalité organisée qui représente des milliards de dollars et qui constitue l'esclavage moderne. Les victimes font souvent l'objet d'une traite entre pays et entre régions après usage de la tromperie ou de la coercition. Le trafic des êtres humains au carrefour d'un grand nombre d'actes criminels et d'infractions, qui vont des mouvements illicites de fonds, les documents de voyage falsifiés et la cybercriminalité.