Au Musée national de la résistance et de l'armée de libération A.Dorhmi En présence de M. El Mosafa El Ktiri, Haut-Commissaire aux anciens résistants et Anciens membres de l'Armée de Libération et Son Excellence Valéri Chouvaev, ambassadeur de la Fédération de Russie au Royaume du Maroc, les membres d'anciens résistants et membres de l'armée marocaine de libération, les membres de l'association pour le développement de l'amitié « Maroc-Russie » et l'Association des lauréats des instituts et Université ex-URSS ont été reçus par le directeur du centre Culturel russe M.Vassily Tchetchine, co-organisateur de cette haute manifestation commémorative. Parallèlement une autre exposition des photos thématiques était proposée aux honorables visiteurs mettant en exergue les différentes étapes historiques des événements de cette guerre. Un discours été prononcé par son excellence L'ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire de la Fédération de Russie auprès du Royaume du Maroc, V.V.Chouvaev qui remercié la présence et notamment la coopération permanente avec le, Haut-Commissaire aux anciens résistants et Anciens membres de l'Armée de Libération pour l'organisation de cette manifestation historique, et il à présenter un exposé expliquant pourquoi pour les Russes chaque année le 22 juin est un jour de deuil ? Voici le texte : POURQUOI POUR LES RUSSES CHAQUE ANNEE LE 22 JUIN EST UN JOUR DE DEUIL Cette année marque le 80ème anniversaire de l'agression de l'Allemagne nazie contre l'URSS, c'est-à-dire du déclenchement de la Grande Guerre patriotique de 1941-1945, comme on l'appelle en Russie. Ladite date constitue l'un des pires jours dans l'histoire russe devenu un symbole des pertes énormes en vies humaines. Près de 30 millions d'hommes, de femmes et d'enfants sont morts en défendant la Patrie sur les champs de bataille, au cours de la libération des pays européens du nazisme, dans les camps de concentration, et en captivité à Léningrad siégé. Aujourd'hui il n'y a pas une seule famille dans tous les pays de l'ex Union Soviétique qui n'a pas été touchée par cette guerre. Selon les estimations, chaque cinquième citoyen soviétique a donné sa vie pour la Victoire. À l'aube du 22 juin 1941, sans aucune déclaration de guerre, les troupes allemandes ont attaqué l'Union Soviétique en violation des accords conclus entre les deux pays en 1939. Pourtant, l'URSS, sur le fond des tentatives d'apaiser l'Allemagne nazie par les pays occidentaux), faisait tout son possible pour repousser le déclenchement de la guerre qui paraissait déjà inévitable. Vers juin 1941 plusieurs pays européens avaient déjà été conquis par Hitler et le commandement allemand croyait sans aucun doute que l'armée nazie avec ses alliés réussirait à conquérir l'Union Soviétique en quelques mois. En fait la Grande Guerre patriotique – la plus sanglante dans l'histoire de l'humanité – a duré 1418 jours et a fini non seulement par la défaite de l'Allemagne vis-à-vis de l'URSS mais par la défaite d'Hitler dans toute la Seconde Guerre Mondiale. Cette Victoire sur la « peste brune » a été gagnée à un terrible prix qui compte les vies de millions de combattants et de civils venant de tous les pays de la coalition antihitlérienne, mais premièrement parmi le peuple soviétique parce que 40% de toutes les pertes humaines dans la Seconde Guerre Mondiale sont des citoyens de l'URSS. Malgré cette page dramatique dans les relations germano-soviétiques, l'esprit de bon voisinage, le respect mutuel et la coopération mutuellement avantageuse ont prévalu. C'est pourquoi l'Union Soviétique, après seulement une vingtaine d'années, a commencé à travailler avec la République fédérale d'Allemagne (l'Allemagne de l'Ouest) afin de conclure le traité permettant une réunification éventuelle de cette dernière avec la République démocratique allemande (l'Allemagne de l'Est). Le 12 août 1970 ce traité a été signé et, grâce à la bonne volonté de l'Union Soviétique, a mené en 1990 à la réunification définitive de ces deux territoires. Aujourd'hui les deux pays – la Russie et l'Allemagne – développent des relations d'amitié et de coopération tous azimuts. Mais il faut toujours garder la mémoire de ceux qui ont donné leurs vies afin que nous puissions vivre dans la paix et la sécurité.