Quelle mouche a bien pu piquer le voisin de la Méditerranée pour se comporter de la sorte avec son allié stratégique sur une panoplie d'intérêts mutuels ? Certes, c'est désormais de coutume que les espagnols versent dans l'inimitié envers notre pays, en lui assenant des traîtrises à son dos, au moment où on s'y attendait le moins. Le coup bas qui advient, en catimini et monté de toutes pièces avec la connivence de la junte algéroise, a dévoilé, ce ressentiment enfoui, depuis l'ère coloniale. Cette fois-ci, le clou est « lâchement » enfoncé sans vergogne, dans les entrailles de la cause sacrée du peuple marocain, au point de susciter l'exaspération des composantes, aussi bien de l'élite politique, de la société civile et le parterre de l'hémicycle. Tout le monde monte au créneau et s'indigne en haussant le ton devant cette «ignominie», sordidement manigancée. La péninsule a beau éluder sa forfaiture, par de mièvres argumentations, elle se montre incongrue face à la fermeté de l'autorité marocaine, à travers son communiqué interpellant. Il va sans dire que le royaume compte y aller encore plus loin en vue de coiffer au poteau cette hideuse abjection. Le Maroc n'a plus envie de se conduire en « brebis câline », sans piper mot, dès lors qu'on se met à éclabousser sa souveraineté. Notre pays avait toujours honoré ses obligations à l'égard de son voisin en matière de lutte contre l'émigration clandestine, de trafic de stupéfiants et de prolifération d'actes terroristes. Au fait, comme en témoigne la communauté régionale, il a constamment été encensé pour ses performances à cet effet, notamment l'Union Européenne. De même, les deux royaumes frontaliers sont condamnés à coopérer dans la clarté, de par la proximité et la réciprocité les liant depuis des lustres, dans tous les domaines d'ordre socio-économique, sécuritaire et culturel. A aucun moment, notre pays n'a failli à ses engagements, quoiqu'il ait été, à maintes reprises, « poignardé » par des positions souvent entachées de brouille, concernant notre intégrité territoriale, si l'on sait qu'à ce niveau, le Maroc, en son statut privilégié de l'UE, méritait, en effet, bien meilleur traitement de la part de la France et de l'Espagne, comme avait dit Emmanuel Valls, ex premier ministre de l'Hexagone, quand il évoquait le Sahara marocain, en s'adressant à la gauche ibérique : «La France et l'Espagne doivent être des partenaires loyaux du Maroc dont le rôle est obligatoire pour la stabilisation de l'espace méditerranéen et de l'Afrique subsaharienne ». Il faut dire enfin que des voix espagnoles sages crient haut et fort à s'insurger contre ce volte-face du pouvoir espagnol, en référence à l'éminent appel de l'ancien diplomate tricolore !