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Le PPS apprécie hautement le lancement par Sa Majesté le Roi de la mise en œuvre effective du projet de la protection sociale généralisée
Publié dans Albayane le 21 - 04 - 2021


Communiqué du bureau du Mardi 20 Avril 2021
Le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme a tenu, Mardi 20 Avril 2021, sa réunion hebdomadaire, au cours de laquelle il a examiné de nombreuses questions d'actualité d'ordre national et une série de dossiers concernant la vie interne du parti.
Appréciation du lancement de la mise en œuvre du projet de la couverture sociale et disposition du parti à adhérer à son succès
A l'ouverture des travaux, le bureau politique a apprécié hautement le lancement par Sa Majesté le Roi de la mise en œuvre effective du projet de la protection sociale, insistant de nouveau sur l'importance majeure que revêt ce chantier social national ambitieux, eu égard à ce qu'on attend de lui en termes d'amélioration de la situation de millions de Marocains, en particulier par rapport aux couches laborieuses et pauvres. Ce qui concorde parfaitement avec le projet sociétal fondé sur la justice social pour lequel le Parti du Progrès et du Socialisme milite depuis sa création.
Dans ce cadre, le Parti du Progrès et du Socialisme réitère son soutien fort à ce projet grandiose et son entière disposition, dans le cadre de l'approche participative requise à ce propos, à être à l'avant-garde de ceux qui œuvreront pour sa bonne et saine mise en œuvre. Il s'agit en effet d'accompagner toutes les étapes de sa mise en œuvre et de contribuer à la création des conditions qui aboutissent à la généralisation entière de la sécurité sociale et qui garantissent sa bonne gouvernance, avec tout cela requiert en termes d'innovation nécessaire en solutions efficaces pour relever le défi relatif à l'amélioration, à la diversification et au renforcement de l'offre de santé nationale.
La décision de la fermeture nocturne pendant le mois de Ramadan sacré : nécessité de décréter des mesures immédiates pour venir en aide aux couches touchées
Par ailleurs, le bureau politique a examiné les mesures préventives sanitaires décidées par le gouvernement par rapport au mois sacré de Ramadan, exprimant son espoir que cela impacte positivement l'évolution de la situation épidémiologique dans notre pays.
Dans le même temps, le bureau politique du Parti du Progrès et du Socialisme attire de nouveau l'attention du gouvernement sur le fait que la fermeture nocturne a des répercussions sociales graves sur des centaines de milliers de familles marocaines. Ce qui nécessite la prise de mesures immédiates pour venir en aide aux secteurs sinistrés, aux couches dans la précarité et aux métiers impactés, et ce à l'instar de ce qui avait été entrepris positivement au cours d'une année entière de pandémie, par rapport à des couches et métiers différents.
Oui à la solidarité officielle et aux initiatives nobles et condamnation de l'instrumentalisation politicienne entreprise par JOUD
Dans ce cadre, le bureau politique a passé en revue les aides offertes aux familles marocaines nécessiteuses au cours du mois sacré de Ramadan, tout en appréciant hautement les initiatives y afférentes usuelles entreprises par des institutions officielles spécialisées dans le cadre de la solidarité sociale louable. Il a à ce propos exprimé son encouragement de toutes les formes de solidarité légales et sincères entreprises par des organisations civiles et sa compréhension des initiatives similaires de structures proches de partis politiques dans le cadre de l'intérêt accordé à l'action sociale, à condition que cela soit fait conformément aux règles légales et aux normes déontologiques dont en premier la bonne intention, loin de toute instrumentalisation politicienne.
C'est sur cette base que le Parti du Progrès et du Socialisme condamne vigoureusement le recours de certaines associations dont « la fondation JOUD », proche d'un parti politique, à l'instrumentalisation politicienne du principe noble de la solidarité, à travers la mobilisation de capacités énormes et d'un grand nombre de « paniers de Ramadan », sur de vastes zones géographiques, et à la veille des échéances électorales et ce dans le but d'influencer de manière scandaleuse les citoyennes et citoyens au niveau électoral et partisan dans une tentative d'exploiter la pauvreté et la faiblesse de nombreuses familles marocaines.
Le Parti du Progrès et du Socialisme, tout en prenant connaissance de diverses réactions de milieux et dans différentes provinces à l'égard de ce phénomène/campagne, considère que ce comportement est une déviation dangereuse du sens de la solidarité et une atteinte flagrante à la sécurité de la concurrence loyale entre les partis politiques et une violation juridique et morale grave. Partant de là, le bureau politique demande aux autorités publiques d'agir pour arrêter cette déviation inquiétante et de jouer pleinement leur rôle dans le contrôle et la régulation pour éviter à la société toutes les actions et tous les comportements de prévarication et redresser le parcours par rapport au processus électoral en cours.
Vie interne du parti : contrôle des activités et programme d'action.
Au niveau de la vie interne du parti, le bureau politique a poursuivi les préparatifs des prochaines échéances électorales et procédé à l'évaluation et au contrôle des activités programmées. Il a également salué hautement l'ensemble des sections du parti, ses organisations et ses secteurs qui ont programmé l'organisation de différentes activités durant le mois de Ramadan béni, tout en prenant dans le même temps les mesures nécessaires à la réussie de toutes les rencontres, les réunions et les conférences prévues, y compris celles en rapport avec l'élaboration participative du programme électoral et celles liées aux ateliers de formation.
«Tant que nous n'aurons pas fait ça, je ne pense pas que nous allons construire une démocratie solide et profonde», a ajouté Benabdallah, selon lequel il y a des raisons fortes de voter pour le PPS.
Le PPS est le seul parti politique à avoir gardé sa ligne, son autonomie de déci­sion, ses positions fortes, à développer une vision programmatique puissante et à rester vigilent sur la scène politique pour décrocher les critiques qu'il faut là où il faut sur un certain nombre de questions.
Le PPS, le seul parti ayant préser­vé sa ligne et son autonomie
Depuis de longues années, le PPS est le seul parti politique à se réunir toutes les semaines et à sortir des déclarations du bureau politique sur toutes les questions qui traversent notre société, petites ou grandes, y compris les plus délicates et les plus difficiles, a-t-il dit. A chaque fois qu'il le faut, le PPS dépose des documents et développe une réflexion approfondie sur des choses. Il produit et communique beaucoup, a-t-il ajouté.
Le pays, le parlement, le gouvernement ont besoin d'un parti politique comme le PPS qui développe des idées fortes, qui développe une vision réelle sur la démocratisation du pays, qui est jaloux de son autonomie de décision et qui considère que le pays ne pourra avancer que s'il y a une liberté de ton. Et c'est pour cela que le PPS est utile aujourd'hui. Et ce au moment où il y a des forces et des couches sociales qui souffrent. Le PPS ne défend pas unique­ment la démocratie et l'économie.
Il est l'une des rares forces à parler de manière sérieuse et profonde de la condition humaine et de ce que les gens vivent au quotidien.
Pendant le Covid, il a appelé à des déci­sions pour le soutien des gens, a applau­di aux décisions de soutien prises par Sa Majesté le Roi et de généralisation de la protection sociale, un projet pour lequel le PPS milite depuis sa création.
Il défend l'Etat de droit non seulement sur la question politique mais également sur la situation économique pour construire une économie forte. Interrogé sur le possible score du PPS pendant les prochaines élections, le SG a indiqué que cela dépend de beaucoup de facteurs dont le taux de participation.
Le PPS ne compte
que sur le vote politique
Selon lui, il y a trois types de votants dans le pays : ceux qui se terrent et qui constituent l'électorat du PJD et des islamistes, il y a ceux qui votent par intérêt financier direct le jour des élec­tions ou soit parce qu'il y a une apparte­nance tribale ou autres. Et il y a une extrême minorité qui vote par convic­tion. C'est ce qu'on appelle le vote poli­tique. Or ce vote politique est quasi­ment inexistant aujourd'hui au Maroc. Le PPS en pâtit en première position. Et c'est pour cela que le PPS appelle les gens à venir voter, car ils ne peuvent pas se contenter de critiquer et exprimer leur mécontentement sans aller voter.
En un mot, le PPS a la capacité d'obte­nir un groupe parlementaire et il va l'obtenir. Et s'il y a un élan national, le PPS est en mesure d'aller un peu plus loin que cela.
Les alliances possibles
En l'état actuel des choses où la situa­tion est peu claire, il est difficile de se prononcer sur les futures alliances pro­bables.
S'il s'agit de continuer ce qui se fait aujourd'hui dans le gouvernement Othmani, l'on pense que la place n'est pas dans une structure gouvernementale similaire.
S'il s'agit de se situer dans une perspec­tive dans laquelle le RNI mène le jeu, le PPS dira non.
Si c'est autre chose comme cela s'est fait avec le gouvernement d'Abderrahmane Youssoufi ou avec le gouvernement Jettou ou Abbas Fassi ou encore avec Abdelilah Benkirane, dans lequel la pers­pective démocratique est présente, la construction économique solide est la, le besoin réel de créer une économie forte et de sortir des sentiers battus, dans lequel la dimension sociale est présente, le PPS considère qu'il faut être là dedans pour donner plus de poids à cette orien­tation.
Mais ce qui sera déterminant dans tout ça c'est le score que réalisera le PPS, a-t-il affirmé.
L'absence de tout débat politique
Abordant la situation politique du pays, il a indiqué qu'aujourd'hui il y a un cli­mat politique qui n'est pas rassurant du tout par rapport au processus électoral. Il n'y a pas de débat et les télévisions publiques sont absentes, alors que l'on est à cinq mois des élections. Les partis politiques sont en train de se bouffer le nez et de se voler de manière réciproque les candidats.
Pour ce qui le concerne, le PPS appelle à l'apaisement, à l'élargissement et la détente car la société a besoin de respi­rer. Il y a eu des problèmes dans le Rif et à Jérada et il faut plier ces dossiers au même titre que les dossiers de presse pour donner aux gens les raisons de croire aux politiques et aux institutions.
Au niveau des libertés, le Maroc stagne et donc il recule, a-t-il dit, rappelant que le pays avait pourtant marqué des pro­grès ayant porté sur le code de la famille, les droits de l'homme, l'Instance Equité et Réconciliation, la question amazighe et la réconciliation du Maroc avec ses diversités linguistiques et culturelles. Ce changement avait abouti à l'adoption de la constitution de 2011. Et ce sont pré­cisément ces changements qui avaient permis au « Printemps Arabe » de se pas­ser dans le calme au Maroc.
Malheureusement, toute cette évolution a connu un blocage qui touche le code pénal, à cause des divergences au sein de la majorité, le code de travail, certaines lois organiques et des institutions pré­vues par la constitution.
C'est pourquoi le PPS appelle à un souffle démocratique nouveau pour débloquer la situation et aller de l'avant, a-t-il expliqué.
Relance économique :
Besoin d'un gouvernement fort
A ce niveau, le Maroc a besoin en pre­mier lieu d'un gouvernement fort capable d'arrêter le gaspillage, un gou­vernement qui a une vision claire des choses, qui décide sur les questions les plus importantes en matière de finance­ment de l'économie, de l'industrie, de l'agriculture, de l'emploi, de la question sociale, de la protection sociale ou autre. Sinon le Maroc va faire du surplace, a-t-il estimé.
L'initiative de Sa Majesté le Roi de débattre d'un nouveau modèle de déve­loppement se justifie notamment par le souci de faire face à la précarité, à la pauvreté absolue et aux inégalités sociales. Il y a des couches et des pans entiers de la société qui sont hors course et hors circuit et qui vivotent, a-t-il dit.
Oui, le Maroc a construit des choses, a avancé, mais on a laissé énormément de gens à la marge.
C'est pour répondre à cela que Sa Majesté le Roi a jugé utile d'avoir un nouveau modèle de développement.
La généralisation de la protection sociale universelle devra aussi aider à répondre à ces problématiques, car le Maroc ne peut pas construire une économie forte avec deux entraves majeures à savoir un secteur informel qui tire l'économie vers le bas et qui concurrence de manière déloyale le secteur formel qui paie des impôts.
On ne peut pas non plus faire bénéficier la population des fruits de la croissance, en laissant pratiquement 70 % des habi­tants en dehors du circuit formel.
Pour s'occuper de cette question, il est nécessaire de créer les conditions d'un développement économique réel.
Le PPS a développé dans son modèle de développement et dans ses propositions pour sortir de la crise du Covid une approche, selon laquelle il faut résolu­ment aller vers une économie beaucoup plus développée et beaucoup plus soute­nue.
Or en l'état actuel des choses, on conti­nue de considérer qu'il faut vivoter avec le secteur informel car il est le premier employeur.
Créer les conditions
d'un développement solide
Donc pour s'en sortir, on a besoin de créer les conditions d'une industrialisa­tion réelle que tous les pays émergents ont connue comme c'est le cas des dra­gons asiatiques, de la Turquie ou de la Chine, qui avait et qui a toujours un secteur informel très développé.
Le Maroc a besoin d'une industrialisa­tion qui permette de développer une production nationale et libérer partielle­ment le pays de la contrainte extérieure et de l'importation. La Covid est venue rappeler au pays le besoin de créer et de produire un certain nombre de richesses et qu'il ne faut pas continuer à importer et à dépendre de l'étranger.
Le retour de Keynes et le rôle
capital de l'Etat dans la relance
La crise du Covid est venue rappeler que la théorie libérale et néolibérale est dépassée et que partout dans le monde, même aux Etats Unis, ce sont les théo­ries keynésiennes qui prévalent, selon lesquelles l'Etat doit apporter un soutien massif à l'économie. Le plan Beiden de 300 milliards de dollars pour relancer l'économie américaine en est l'illustra­tion, au même titre que le plan euro­péen dans la zone euro de 800 milliards d'euros.
Partout dans le monde, chaque pays a compris qu'il faut qu'il intervienne par lui-même pour relancer l'économie.
Le PPS préconise la même chose pour le Maroc et il est content de constater que Sa Majesté le Roi est venu dans Son dis­cours du Trône de l'année dernière sou­ligner la nécessité d'injecter dans l'éco­nomie nationale 120 milliards de dirhams. En espérant que l'on va créer les conditions de la relance à partir de cette année, le PPS pense que le Maroc doit avoir la capacité d'aller au-delà de ces perspectives.
L'Etat doit jouer un rôle de relance. Tous les pays dans le monde, y compris les plus riches le font en n'hésitant pas à recourir à l'endettement.
Pour le Maroc, il est préférable de recou­rir à l'emprunt national. Il est possible aussi de s'ouvrir aussi à l'endettement sur le plan international. En particulier l'endettement du trésor.
Si le Maroc peut aller au cours des cinq années à venir sur 300 à 400 milliards de dirhams, il aura probablement la capacité d'apporter une relance significa­tive à l'économie nationale pour venir en aide aux entreprises en difficulté. Il faut le faire, sinon on va assister à un processus de faillites en cascade, qui se traduira par une perte de la valeur ajou­tée et de l'emploi.
Actuellement le gouvernement s'est contenté de mettre les entreprises nez à nez avec les banques à qui on a deman­dé d'accorder des facilités à ces entre­prises, qui ne seront pas vraisemblable­ment en mesure de rembourser leurs dettes.
A ce sujet, le PPS propose la mise en place d'un outil public pour apporter du soutien direct aux entreprises, voir même prendre part dans leur capital pour se retirer une fois la situation de l'entreprise assainie.
Quant au gouvernement, il doit agir pour créer les conditions de l'indépen­dance économique du pays, à travers une industrialisation massive et réelle, qui crée de la valeur ajoutée et des filières de production.
Le Maroc se doit de créer sa propre industrie.
Et cela doit se passer dans le cadre de stratégies tenues sur un certain nombre d'années et on verra probablement des succès s'avérer au fil des ans.
Parallèlement à cela, il s'agit d'aller sur des secteurs sur lesquels le Maroc est en retard : la digitalisation. Le Maroc a éga­lement la possibilité d'opérer sur les questions environnementales et écolo­giques. Pour l'agriculture, le PMV a lais­sé tomber le secteur dit « vivrier ». Il a également affirmé que l'Etat centralisé hésite encore en matière de régionalisa­tion qui piétine.
Encore une fois, le Maroc a besoin d'un gouvernement fort, capable de lutter contre l'économie de rente, la corrup­tion et la prévarication et diverses autres formes de gaspillage.
Le pays a également besoin de faire des progrès en matière de justice pour rassu­rer les investisseurs et prendre les mesures nécessaires pour assurer le suc­cès de la réforme du système d'éduca­tion et de formation et développer le système national de santé sur de nou­velles bases plus solides.
Le pays ne peut plus laisser des millions de Marocains sur la paille dans l'infor­mel pour pouvoir consolider une écono­mie forte.
Concrètement, l'Etat doit jouer pleine­ment son rôle et créer les conditions de l'émergence pour que les jeunes trouvent de l'emploi décent et durable et les conditions d'une relance économique.
Il devra aussi prendre au sérieux la ques­tion fondamentale de l'égalité homme-femme pour permettre aux femmes de jouir pleinement de leur citoyenneté sans discrimination aucune et créer les conditions d'une démocratie mure, sans oublier la culture, qui a également son rôle à jouer dans l'oeuvre de développe­ment du pays.


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