L'UEFA décidera le 19 avril prochain du format de la Ligue des champions après 2024, soit la réforme la plus radicale de sa compétition reine depuis vingt ans, avec cent matches supplémentaires et un système inspiré des échecs. Comme annoncé dernièrement par l'association European Leagues, un comité exécutif de l'UEFA se tiendra mercredi, et « l'avenir des compétitions de club au delà de 2024 sera l'un des sujets discutés », explique l'instance mardi dans un communiqué. Mais faute d'avoir réglé les derniers détails, « une décision officielle sur ce sujet ne sera prise qu'au comité exécutif suivant », soit le 19 avril, ajoute l'UEFA. Cette réunion promet d'être chargée, puisque l'UEFA doit aussi préciser l'organisation de l'Euro (11 juin-11 juillet) dans chacune des 12 villes-hôtes à travers l'Europe, quitte à en abandonner certaines si elles ne peuvent accueillir de public. En discussions depuis plusieurs mois, la future formule de la Ligue des champions doit permettre de passer de 32 à 36 équipes, attribuant l'un des quatre tickets supplémentaires à la France, au bénéfice de sa 5e place au coefficient des championnats. L'UEFA prévoit de remanier radicalement sa phase de poule, en abandonnant les huit groupes actuels de quatre équipes au profit d'un mini-championnat inspiré du « système suisse », inventé lors d'un tournoi d'échecs à Zurich en 1889. A partir de 2024, chaque équipe devrait jouer 10 matches contre 10 adversaires différents, une formule synonyme d'exposition médiatique accrue et donc de droits TV gonflés, avant de basculer dans la phase à élimination directe à partir des huitièmes de finale. L'accord en vue sur la future C1 devrait enterrer pour quelques années les rumeurs autour de la création d'une « Superligue » privée entre cadors européens, qui avaient agité le football continental à l'automne.