Mohamed H'Midouche, ancien représentant résident régional de la BAD au Sénégal Les relations séculaires du Maroc avec le continent fondent la réalité de la politique africaine du Royaume, a souligné Mohamed H'Midouche, consultant et ancien représentant résident régional du groupe de la Banque africaine de développement (BAD) au Sénégal, Mohamed H'Midouche, relevant que SM le Roi Mohammed VI, reste le seul chef d'Etat du monde arabe à effectuer des dizaines de voyage dans tout le continent africain. Le Maroc a des relations séculaires avec le continent africain, et ces relations historiques fondent la réalité de cette politique dans le présent, a-t-il indiqué dans un entretien sur la stratégie du Maroc et de ses entreprises, en Afrique, publié récemment sur le site du « Magazine de l'Afrique », un organe du Groupe « IC Publication ». « Le pays s'est absenté momentanément de l'Union africaine, mais est de retour dans cette grande famille en cohérence avec la vision de SM le Roi Mohammed VI », a-t-il dit, mettant l'accent sur le « leadership royal multidimensionnel » qui a permis au Maroc d'être présent partout, « au moyen de ses institutions publiques comme privées ». Les banques marocaines ont bien été pionnières mais de nombreux entrepreneurs le sont aussi qui s'orientent de plus en plus vers le continent africain, a poursuivi M. H'Midouche, également vice-Président Exécutif de l'Académie Diplomatique Africaine (ADA) et co-Président d'Honneur du Club Marocain des Investisseurs au Sénégal (CMIS). Interrogé sur « les secrets » de la réussite de cette démarche, l'expert marocain a notamment fait état de la mobilité permise par le réseau de Royal Air Maroc et de l'implantation des banques, assurances et entreprises marocaines dans le continent, soulignant la présence, dans le cas du logement social, de nombreux opérateurs marocains sur le terrain africain. Abordant l'apport et le mérite de la BAD pour le continent, il a rappelé que le capital de l'institution financière qui a démarré en 1964 avec 250 millions de dollars, dépasse aujourd'hui les 200 milliards de dollars, notant que sa vocation est l'intégration continentale. Au sujet de la Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAF), l'expert a souligné que l'efficacité de cette initiative dépendra du degré de préparation de chaque pays à y contribuer et à échanger. Membre du Conseil d'Administration de l'Institut Africain de la Gouvernance, M. H'Midouche, qui a cumulé une riche expérience africaine dans le secteur du logement et de financement de projets, est candidat, rappelle-t-on, au poste d'administrateur indépendant de Shelter Afrique, une institution financière panafricaine basée à Nairobi, au Kenya, et spécialisée dans l'immobilier et dans le développement urbain.