Motsepe nouveau président de la CAF Rachid Lebchir Comme attendu, l'assemblée générale ordinaire de la Confédération africaine de football a tenu ses promesses, à l'occasion du déroulement de sa 43e session, vendredi dernier à Rabat. Les assises de cette 43e AGO de la CAF ont débouché sur l'élection de deux nouveaux hommes puissants du football africain, le président Patrice Motsepe d'Afrique du sud et Fouzi Lekajaâ qui siègera au Conseil exécutif de la FIFA pour la première fois de l'histoire du Maroc. Outre M. Lekjaâ, président de la Fédération royale marocaine de football, Cette Assemblée élective de la CAF a été marquée également par l'élection de l'Egyptien Hany Abo Rida, qui briguait un deuxième mandat, au sein du Conseil de la FIFA. Les deux membres maroco-égyptien ont pris les deux places mis en jeu dans le groupe linguistique arabophone, lusophone et hispanophone du Conseil de la FIFA. Un autre concurrent qui était aussi en lice, le président de la Fédération algérienne, Khreireddine Zetchi, s'est retiré de la course juste avant les élections puisqu'il n'avait plus de chance pour continuer. En effet, le dirigeant algérien qui a de mauvais antécédents aux échelons continental et international, a choisi la voie la plus simple par crainte d'être ridiculisé, encore une fois, depuis que sa dite prétention au Conseil de la FIFA, ait été rejetée en janvier dernier par l'organe chargé de l'examen des candidatures de l'instance du football mondial. Tout donc s'est déroulé dans les normes et comme prévu dans ces assises africaines où le Maroc reste le grand gagnant avec son représentant, Fouzi Lekjaâ, qui, en plus de son poste de vice-président de la CAF, occupe plusieurs fonctions au sein des instances et commissions du football mondial et continental. Lekjaâ est notamment président de la commission des finances de la CAF et vice-président de la commission d'organisation des compétitions inter-clubs et de la gestion du système d'octroi des licences de clubs au sein de la CAF. Toutes ces responsabilités s'ajoutent bien sûr à celle liée au siège de la commission de gouvernance de la FIFA. Ce n'est qu'une belle récompense pour le Maroc et le football national qui méritent amplement cet honneur, a fait savoir le président Lekjaâ qui a ajouté : «Cette élection a été rendue possible grâce au positionnement stratégique du Maroc en Afrique et à la faveur de la stratégie proactive et sage menée par le Maroc sous le leadership de SM le Roi Mohammed VI...», a déclaré Fouzi Lekjaâ à la presse à l'issue de cette assemblée de la CAF. Lekjaâ qui a toutes les potentialités de représenter le Maroc au sein de la FIFA et de défendre les intérêts du football national et continental, continuera dans sa mission après avoir contribué, avec brio, au consensus proposé par le président de la fédération internationale de football, Gianni Infantino, autour du président sud-africain, Patrice Motsepe, devenu seul candidat à la présidence de la CAF et succédant ainsi au Malgache Ahmad Ahmad, suspendu de ses fonctions depuis l'été 2019, pour cause de plusieurs violations éthiques. Le nouveau président Motsepe a bénéficié de la caution de ses trois rivaux, le Sénégalais Augustin Senghor, le Mauritanien Ahmed Yahya et l'Ivoirien Jacques Anouma, qui ont retiré leur candidature, quelques jours avant le vote. Les trois concurrents ont été récompensés en obtenant en contrepartie la garantie de postes, respectivement, de premier et second vice-présidents et de conseiller spécial du président, avec un « programme commun » pour tous les membres du Comité exécutif de la CAF. Ce qui est une bonne chose pour le football africain et son avenir. « Vous avez tous la même vision aujourd'hui, c'est la bonne célébration de cette unité. « Ensemble on gagne... ce foot qui reste un sport d'équipe et qui constitue une valeur plus importante qui n'est autre que l'esprit d'équipe », a fait savoir le patron de la Fifa à cette occasion. C'est donc sous le signe de l'unité et du futur du football africain que s'est déroulée et achevée cette Assemblée africaine au Maroc, terre de rencontres et de retrouvailles vers de lendemains meilleurs... Reste donc à confirmer par le nouveau gouvernement du football continental avec son chef sud africain, Patrice Motsepe, qui a été par acclamation et qui affiché sa volonté de jouer « sage, collectif et dans l'unité ». « Le visage du football africain ne sera plus le même. Il est extrêmement urgent d'agir. Il faut améliorer la situation de la CAF sur plusieurs niveaux dont ceux de gouvernance, technique mais aussi financière qui est à mettre dans une position beaucoup plus saine », a-t-il déclaré a fait savoir le nouveau patron de l'instance africaine. Pour lui, le football ne peut prospérer sans le partenariat avec le secteur privé en capitalisant, en particulier, sur les droits commerciaux et TV. L'une des principales actions à entreprendre pour le moment est de ramener le calme et la stabilité à la maison que d'assurer les équilibres financiers en drainant suffisamment d'argent dans les caisses de la CAF afin de développer le football africain. Ce sont là quelques priorités à mettre sur le dos du nouveau président de la CAF qui est appelé à visiter, dans le proche avenir, tous les pays membres de la CAF afin de constater de visu les défis à relever. En attendant, place au travail pour le bien du football dans le Continent et dans le monde entier...