La promotion des droits de la femme au Maroc L'ambassadeur du Maroc en Espagne, Mme Karima Benyaich, a souligné que le Royaume a fait de la promotion des droits de la femme la pierre angulaire dans l'édification d'une société démocratique moderne et la clé de voûte dans la construction du Maroc d'aujourd'hui. Mme Benyaich, qui s'exprimait jeudi à Madrid à la 4ème conférence internationale sur les femmes et la diplomatie tenue sous le thème : « Paix, justice et institutions fortes : objectif 16 de l'agenda 2030 », a mis en lumière l'émergence de la femme marocaine comme acteur majeur dans les institutions publiques, politiques et associatives, notant qu'elle est le fruit d'un processus engagé depuis de nombreuses années sous l'impulsion d'une volonté politique forte émanant de Sa Majesté le Roi Mohammed VI. Dans ce sens, la diplomate marocaine a indiqué que SM le Roi, au lendemain de Son accession au Trône de Ses Glorieux Ancêtres, a clairement fait montre d'un engagement sincère pour que la femme marocaine soit au centre des politiques de développement que connait le Maroc, rappelant que le Souverain a relevé dans Son premier discours l'urgence de « rendre justice à la femme marocaine et de l'affranchir de toutes les formes d'injustice qui pèsent sur elle ». Partant de cette volonté Royale, a ajouté Mme Benyaich, le Maroc a adopté une série de mesures et de dispositifs qui intègrent l'égalité genre dans une perspective transversale qui implique tous les acteurs. Dans ce sens, l'ambassadeur a fait noter que la mise en œuvre des ODD par le Maroc s'est inscrite dans le cadre d'un vaste effort d'investissement, amorcé depuis le début des années 2000, pour lequel il a mobilisé le tiers de son PIB dans les domaines d'infrastructures économiques et sociales, de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales. Afin de conforter cette dynamique, le Maroc a initié de nombreux programmes en faveur de l'indépendance économique des femmes et de l'entrepreneuriat féminin, au niveau national mais également procédé à la réforme du Code de la Famille et du Code pénal pour lutter contre les violences faites aux femmes, a-t-elle noté, ajoutant qu'un quota pour la représentation des femmes au sein du Parlement a été également institué. Par ailleurs, a assuré Mme Benyaich, une série d'initiatives ont été lancées pour intégrer le principe d'égalité lors de la conception, la planification et la mise en œuvre des politiques publiques. En la matière, la Constitution de 2011 a représenté un tournant fondamental, en consacrant sans équivoque l'égalité entre l'homme et la femme en termes de droits et de libertés et en soulignant la nécessité d'instaurer le principe de parité, a-t-elle affirmé. Revenant sur la pandémie du Covid 19 et l'impact de celle-ci sur la femme marocaine, Mme Benyaich a souligné que cette dernière est en première ligne dans la lutte contre l'épidémie, estimant qu'il s'agit là d'un réel motif de fierté. A la fois mère de famille et acteur du monde professionnel, la femme marocaine est au cœur de cette lutte, occupant un rôle important dans le secteur de la santé, a-t-elle souligné, précisant que les chiffres montrent que 57% des médecins, 66% du personnel paramédical et 64% des employés des secteurs sociaux sont des femmes. *** Droits de l'Homme Amina Bouayach parmi les 5 femmes plaidant pour un monde post-pandémie plus égalitaire Le Haut-Commissariat des Nations unies aux droits de l'Homme a choisi la présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Amina Bouayach parmi cinq éminentes défenseuses des droits humains plaidant pour un monde post-covid plus égalitaire. Dans un communiqué, le CNDH a fait savoir que l'organisation onusienne a lancé une campagne #IStandWithHer pour commémorer la Journée internationale des droits des femmes et célébrer les femmes leaders et rendre hommage à leurs efforts, en vue de réaliser l'égalité des sexes. Mme Bouayach a été choisie aux côtés d'un groupe de femmes leaders dans le domaine, note la même source, expliquant qu'il s'agit notamment de Cleo Kambugu (Ouganda), Mitzi Tan (Philippines), Editar Ochieng (Kenya) et Maria de Luz Padua (Mexique) A cette occasion Mme Bouayach a déclaré qu' »à travers mes diverses expériences, j'ai appris que la responsabilité est une rencontre entre les connaissances, qui doivent être mises à jours en permanence, et les expériences quotidiennes qu'il faut constamment renouveler en fonction de chaque question, tout en s'attachant au principe de consultation ». En sa qualité de présidente du CNDH, Mme Bouayach plaide en faveur de l'instauration de quotas de femmes dans la représentation politique, souligne l'article dédié à la campagne, passant en revue les principales questions sur lesquelles elle se focalise dans son action et qui concernent, notamment, l'égalité d'accès à l'éducation pour les femmes et les filles au Maroc, l'abolition des mariages d'enfants et la promotion des droits des femmes et des filles handicapées. « Pour cette femme au parcours éclectique, allant du journalisme à la politique, en passant par les droits de l'Homme, et qui est devenue la première femme à diriger une organisation non gouvernementale au Maroc, le leadership fait depuis toujours partie intégrante de sa carrière », poursuit l'article. Mme Bouayach s'est dite convaincue qu'au lendemain de la Covid-19, « nous devrons tourner le dos aux modes de vie d'avant la pandémie », notant que le monde après la Covid-19 sera un monde « qui reconnaît l'égalité, qui lutte contre la discrimination et qui reconnaît la valeur des êtres humains ».