La présidente de l'Assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe (APCE), Liliane Maury Pasquier, s'est félicitée, mercredi à Strasbourg, des «progrès certains» du Maroc en matière de promotion des droits humains. Le Maroc a réalisé «des progrès certains, un chemin qui va dans la bonne direction», a-t-elle souligné dans une déclaration à la MAP à l'issue d'un entretien qu'elle a eu avec la présidente du Conseil national des droits de l'Homme (CNDH), Mme Amina Bouayach. Mme Maury Pasquier qui cite notamment des progrès dans la mise en œuvre de la réforme de la justice, dans la représentation des femmes et l'égalité entre femmes et hommes, s'est dite satisfaite du bilan de la coopération de l'APCE avec le Maroc, son partenaire pour la démocratie. «Le Maroc était le premier pays à bénéficier de ce statut qui s'est révélé tout à fait intéressant pour les deux parties», a relevé la présidente de l'APCE, tout en estimant qu' «il y a toujours du chemin que nous devons continuer à faire ensemble dans le même objectif d'avoir une démocratie vivante, complète, et un Etat de droit qui permette de garantir les droits humains de l'ensemble de la population». C'est dans cette optique que s'inscrivent ses échanges avec Mme Bouayach avec laquelle elle dit avoir abordé «la question des droits humains en général et plus particulièrement la question d'égalité entre femmes et hommes, ainsi que les possibilités d'action conjointe dans ce domaine et d'une meilleure coopération entre le CNDH et l'APCE». De son côté, Mme Bouayach a évoqué «un échange riche et ambitieux pour l'avenir du partenariat Maroc-APCE», précisant que la présidente de l'APCE était très intéressée à s'informer davantage sur les derniers acquis du Royaume en matière des droits de l'homme. L'échange a porté notamment sur cette nouvelle dynamique , y compris les dernières nominations institutionnelles, l'importance de l'action du CNDH avec le parlement dans le cadre des principes de Belgrade, les questions des droits des femmes, en particulier la lutte contre la violence à l'égard des femmes, a-t-elle fait savoir. Cet entretien intervenait en marge de la participation de Mme Bouayach avec le président du Conseil de la Concurrence, M. Driss Guerraoui, à une audition de la Commission des «Questions Politiques et de Démocraties» de l'APCE, où le parlement marocain bénéficie du statut de partenaire pour la démocratie depuis 2011. L'audition était consacrée au dernier rapport de la commission sur «l'évaluation du partenariat pour la démocratie concernant le Parlement du Maroc». Ce rapport, dont l'adoption est prévue en plénière lors de la prochaine session de l'APCE en avril, souligne les «progrès particulièrement réels» du Maroc dans le domaine de l'Etat de droit, qu'il s'agisse de l'adoption de la quasi-totalité des lois organiques prévues par la Constitution de 2011 ou de l'ambitieuse réforme sur l'indépendance judiciaire, rappelle-t-on. Le 21 juin 2011, le Maroc fut le premier pays à faire son entrée au club très restreint des partenaires pour la démocratie de l'APCE, un statut spécialement créé en 2009 par cette institution pour renforcer les liens avec les Etats non membres. L'APCE qui regroupe 324 hommes et femmes issus des parlements des 47 Etats membres du Conseil de l'Europe, se définit comme mission de «défendre les valeurs communes des droits de l'homme, la démocratie et l'Etat de droit, des valeurs qui composent le patrimoine commun des peuples d'Europe».