Le régime algérien utilise tous les moyens possibles, y compris la situation en Kabylie ou encore le Hirak, pour « détourner l'attention de la grave situation économique et de la crise alimentaire dans le pays, qui est proche de la faillite, malgré ses ressources en pétrole et en gaz », affirme le magazine espagnol « Atalayar ». Selon la revue espagnole spécialisée dans les affaires du Maghreb et de l'Afrique du Nord, « la situation économique délicate est l'un des principaux facteurs de déstabilisation du pays ». Ainsi, pour détourner les regards, « la situation en Kabylie est utilisée comme couverture par ceux qui prétendent préserver le statut de ces dernières années face aux changements exigés par les Algériens avec leurs protestations massives dans les rues », affirme le magazine. « Au niveau interne algérien proprement dit, le problème de la Kabylie est réel », fait noter la publication, précisant qu'au lieu de s'attaquer aux véritables problèmes du pays, l'appareil militaire accuse les leaders des protestations populaires d'avoir des liens avec les partisans de l'indépendance en Kabylie. A cette situation s'ajoutent les « protestations populaires qui rassemblent pacifiquement des milliers de personnes dans les rues de toutes les villes algériennes pour réclamer une transition démocratique et un Etat civil pour remplacer l'Etat militaire hérité depuis l'indépendance », poursuit le magazine espagnol. « Atalayar » s'est par ailleurs intéressé à la situation sanitaire du pays en lien avec l'épidémie du Covid-19. En Algérie, l'un des pays africains les plus touchés par le nouveau coronavirus, « l'accès aux vaccins pose de sérieux problèmes », au moment où le pays voisin, le Maroc, a déjà lancé sa campagne de vaccination pour immuniser sa population contre le virus, observe ainsi le magazine espagnol.