Dimanche matin, environ 50 autocars de transport touristique ont été bloqués à la sortie de la Cité ocre. Les autorités publiques ont procédé de la sorte sous prétexte qu'ils ont reçu des consignes strictes interdisant la circulation vers les zones touristiques. Il a fallu attendre presque 4 heures pour débloquer la situation, notamment au niveau de Tahanaout et la vallée de l'Ourika. En fait, les professionnels pointent du doigt la partialité du gouvernement, car au moment où on interdit les opérateurs du secteur de toutes activités, les professionnels du transport mixte et même les chauffeurs clandestins ne semblent pas concernés par cette mesure, ont souligné à Al Bayane plusieurs conducteurs qui ont été sur place. Appel aux autorités locales Dans la soirée du samedi, la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc) a rendu public un communiqué dans lequel elle dénonce de ce qu'elle a qualifié de « complot », visant à étouffer le secteur qui se trouve en chute libre. La même source ajoute que ces voyages ont été faits dans le plein respect des mesures du cahier des charges en rapport à la Covid-19 et en vue de stopper l'hémorragie après plusieurs mois d'hibernation économique. Ainsi, la FNTT-Maroc a invité les responsables à faire preuve d'écoute et de sagesse, en interagissant avec les préoccupations des professionnels du secteur tout en faisant remarquer les facilités dont disposent les propriétaires du transport en commun pour effectuer des déplacements inter-villes et ce sans restriction. Abondant dans le même ordre d'idées, la FNTT-Maroc a appelé les autorités locales des provinces d'Al Haouz et d'Ifrane à solidariser avec les professionnels qui sont plus à la merci des banques et sociétés d'assurance. Elle a également lancé un appel aux Walis des régions de Marrakech-SafiFès-Meknès de revoir les instructions données aux agents d'autorités interdisant l'accès des autocars de transport touristique aux stations de ski d'Ifrane et Oukaimeden. En fait, selon la Fédération, le véritable problème se situe dans l'absence de communication entre les départements concernés. Alors que le département de tutelle ne cesse de parler de la promotion du tourisme interne afin de sauver la saison, on constate en même temps la mise en place des mesures de restrictions très rigides, ce qui incarne un déficit communicationnel, souligne à Al Bayane, Mohamed Ba Mansour, Secrétaire général de la FNTT-Maroc. Comme quoi, une coordination est nécessaire entre les départements concernés, notamment le ministère de l'intérieur, du tourisme, de l'équipement et du transport afin d'éviter l'improvisation dont les victimes ne sont que les professionnels, conclut-il. Khalid Darfaf