Lourdement impactés par la pandémie Après plusieurs jours d'attente, les professionnels du transport touristique ont tenu une deuxième réunion avec les responsables du ministère du tourisme en présence du Groupement professionnel des banques du Maroc et ce lundi 28 décembre. Lourdement impacté par les effets de la crise sanitaire, il faut dire que «le secteur se trouve aujourd'hui au bord du gouffre, en attendant une intervention immédiate de l'Etat pour sauver les meubles», souligne dans une déclaration à Al Bayane, Mohamed Ba Mansour, président de la Fédération nationale du transport touristique au Maroc (FNTT-Maroc). Pour lui, la décision du renforcement des mesures sanitaires a été prise sans aucune concertation avec les professionnels et sans prendre le soin de prendre leur avis. En termes plus clairs, les professionnels du secteur appellent l'Exécutif à prendre des mesures réalistes, en vue de soulager les entreprises des pressions financières tout en leur impliquant dans le processus décisionnel. Et d'ajouter que la FNTT-Maroc s'attend à ce que le Comité de veille met tout son poids dans la balance en procédant au report des mensualités de prêt jusqu'à fin 2021 tout en leur accordant un taux d'intérêt préférentiel. Qui plus est, les entreprises de transport touristique revendiquent une exonération fiscale de 3 ans afin qu'elles retrouvent leur santé financière. Le ministère du transport aux abonnés absents Selon notre interlocuteur 95% des entreprises opérant dans le secteur et qui emploient environ 13 mille personnes sont menacées de déposer leurs bilans. «On ne peut pas demander aux entreprises de payer leurs engagements financiers alors que l'activité touristique est presque au point mort et tout le monde est d'accord que tous les indicateurs montrent que la reprise n'est pas pour demain», a-t-il noté en substance. Abondant dans le même ordre d'idées, le président de la FNTT-Maroc ajoute que le que le contrat-programme signé en aout dernier, dispose dans son article 7 d'un report de paiement des échéances jusqu'au 31 décembre 2020 d'où la nécessité d'une intervention de l'Etat afin de leur accorder un nouveau moratoire de paiement des prêts. Sachant de plus que des établissements de crédits n'ont pas respecté cette consigne en poursuivant en justice certaines entreprises qui connaissent des difficultés financières. Le malheur pour le président de la Fédération c'est celui de l'absence totale du département de transport, toujours aux abonnés absents et qui n'a même pas pris le soin d'endosser la cause des professionnels du secteur. Pour rappel, une étude effectuée durant le début de la crise sanitaire, portant sur 300 entreprises, indique que 40% d'entre eux envisagent une reprise après 36mois, 20% prévoit une reprise après 24 mois, alors que 1% estime une reprise après 3 mois.