Une semaine après sa succession au président démissionnaire, Jawad Ziyat, le nouveau président du Raja par intérim, Rachid Al Andaloussi, a tenu sa première réunion à la tête du Comité Directeur du club des Verts... L'objectif de cette réunion a été réalisé avec brio en mettant les points sur les nouvelles missions des membres dirigeants et des chefs des commissions permanentes. Al Andaloussi qui a pratiquement gardé la majorité des membres élus à l'exception de quelques démissions conduira ainsi une équipe homogène dont Khalid Ibrahimi (1er vice-président), Jawad Al Amine (2e vice-président) ainsi qu'Anis Mahfoud (secrétaire général)... alors que le porte-parole officiel du club, Said Wahbi, a été chargé d'une mission de plus, celle de la trésorerie. Les autres sont des conseillers dont Salim Sheikh, Mustapha Dahnan, Ahmed Machkour, Said Chrami et le Dr Mohammed Arsi qui est également responsable de la Commission Santé et Médecine. Voilà en bref pour l'ancien-nouveau bureau dirigeant mené par Al Andaloussi, un politicien progressiste de principe et un architecte de métier. Ancien membre dirigeant du temps de la présidence d'Abdelhamid Souiri (2004-2007), où il fut le jeune bâtisseur du centre de formation des Verts avant de revenir avec Jawad Ziyat en sa qualité de 1er vice-président, Al Andaloussi continue aujourd'hui pour reconstruire la maison des Verts. Si donc cet architecte prend soin de son club rajaoui comme il a toujours pris soin de sa ville casablancaise, l'avenir des Verts ne peut s'annoncer que prometteur. Même s'il sera dans une mission difficile qui n'est d'ailleurs pas impossible, du moins jusqu'à la fin de la saison. Pour le moment et pratiquement toutes les réactions ont été menées avec sagesse et intelligence mais aussi avec précision et rigueur. Dans ces circonstances, difficiles si elles ne sont pas sombres, les dirigeants du Raja ont fait preuve de sagesse, réalisme et courage dignes d'éloges. Ce qui leur a permis de surmonter certaines de leurs différences et régler quelques faux problèmes créés par des adhérents déguisés et des personnes comptées sur la famille du club, qui ne jurent que par la zizanie. D'ailleurs, ce sont ces derniers qui ont été derrière le départ de l'ancien président qui n'a pourtant jugé utile d'expliquer sa démission que par des raisons personnelles alors qu'en réalité, il faisait l'objet de plusieurs critiques sévères et d'autres insultes venant de certains énergumènes pour cause du simple prétexte relevant à la non recrutement de nouveaux joueurs. Et dire que les 32 mois que Ziyat a passés à la tête du Raja ont été marqués par une gestion professionnelle et couronnés par 3 sacres mérités, en Botola après 7 ans d'absence, en Coupe de la CAF et en super-coupe d'Afrique. Cela sans compter le retour en Ligue des Champions d'Afrique avec l'arrivée en demi-finale après une absence de longues années alors qu'en Coupe arabe, le Raja n'est qu'à un pas pour atteindre la finale prévue sur le sol marocain au complexe de Rabat. C'est dans de telles circonstances que le Raja était malheureusement obligé de changer de président alors que les choses semblaient se diriger vers le bon sens. Une Assemblée générale extraordinaire s'imposait alors pour faire l'essentiel avec des sujets supers importants qu'il faut traiter concernant la gestion et l'avenir du club. Mais les adhérents des Verts dans une majorité observée ont refusé que cette AGE se tienne à distance comme l'exigeait la période de l'état d'urgence sanitaire pour cause de la pandémie de Covid-19. Le présentiel restait donc une nécessité pour les adhérents de cette assemblée qui devait se tenir avec plus de 100 participants environ. Ce qui paraissait impossible à gérer pour les sages du Raja même dans une grande salle pouvant accueillir les présents et leur permettre de respecter les distances barrières. Devant l'impossibilité d'honorer leur mission, les dirigeants du Raja ont décidé de reporter leur assemblée prévue au début de cette semaine à une date ultérieure. Le Raja a ainsi donné l'exemple en agissant selon les lois et règlements internes du club pour trancher dans la succession du président partant et choisir un président capable de mener à bon port la barque des Verts, certes en crise financière, mais qui restent champions du Maroc et qui sont appelés à défendre leur titre, le 12e de leur histoire, tout en réussissant sur les autres compétitions de la Coupe du Trône et les champion's league arabo-africaine. Et c'est à Rachid Al Andaloussi que cette mission délicate revienne en espérant notamment la poursuite les chantiers commencés par son prédécesseur, tout en garantissant dans l'urgence des ressources financières afin de se sortir le club d'une crise financière qui n'a que trop duré. Dans ce sens, Al Andaloussi appelle les adhérents, supporters et toutes les composantes du club à s'unir et mettre la main dans la main afin de garantir une gouvernance professionnelle digne du nom et de l'histoire du grand club des Verts. Al Andaloussi rappelle également les efforts constants de la Fédération pour mettre à jour et moderniser la gestion des clubs dont le Raja bien sûr, à travers notamment le passage aux sociétés anonymes, ce qui reste meilleur gage de transparence pour l'avenir prospère du football national. Pour ce, Al Andaloussi ambitionne de voir le Raja être coté en Bourse tout mettant fin aux traditionnelles méthodes de présidence attribuée aux hommes d'affaires riches qui n'avaient souvent rien à voir avec le domaine sportif et qui n'avaient fait qu'amplifier les crises après leur départ. Le Raja en est un et l'exemple d'un de ses anciens présidents, un « entrepreneur » qui ne veut d'ailleurs pas se taire, est toujours dans les esprits... Alors oublions cette période et gardons les beaux souvenirs et les bons acquis pour essayer d'aller de l'avant vers de lendemains meilleurs pour le bien d'un club rajaoui, sage et exemplaire...