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Le cinéma et la création de la beauté
Publié dans Albayane le 06 - 12 - 2020


Par Noureddine Mhakkak
Chaque film a un récit à raconter. Le récit se trouve dans tous les genres artistiques, même dans la peinture. Tout film possède sa propre manière de dérouler sa narration. C'est selon cette façon spécifique qu'on peut parler de sa poétique et de son esthétique.
Un film vient de laisser une forte trace en moi. Il s'agit de L'Automne des pommiers, le troisième long métrage du réalisateur marocain Mohamed Mouftakir. C'est un habitué des podiums du cinéma. Pégase (2009) avait eu plusieurs trophées, avec l'Etalon d'or au FESPACO, le Grand Prix Ousmane Sembène et le Prix du deuxième rôle féminin (pour Majdouline Idrissi) de la 13ème édition du Festival du Cinéma Africain de Khouribga (FCAK, juillet 2010)), le Prix de l'Image au Festival de Dubaï et bien d'autres.
Au Festival National du Film de Tanger 2010, ce premier film a eu pas moins de six victoires : Grand prix FNFT, Meilleure l'interprétation féminine (Saadia Labid, Majdouline Drissi), Meilleure Musique originale (Wolfgang Funk), Meilleur son (Taoufik Mekraz), Meilleure image et Prix de la critique..Quant à L'Orchestre des aveugles (2015), il est Tanit d'or 2016 à Carthage, Wihr d'or-à Oran, Prix Ousmane Sembène, Prix scénario et Mention spéciale d'interprétation (Ilyas El Jihani) au FCAK 2015 (Khouribga). Il a aussi été couronné Prix de la réalisation et Prix de la musique (Didier Lockwood) au Festival National du Film de Tanger, outre le Prix de la réalisation au Festival international de Bruxelles. Cette année, sa dernière production a encore obtenu le Grand Prix du Festival National du Film de Tanger.
L'Automne des pommiers y a remporté trois autres lauriers : le Prix de la meilleure image 2020 (pour Raphael Bauche), le Prix de la Critique 2020 et le Prix de la Fédération des cinéclubs 2020.Le titre du film, L'automne des pommiers, est très significatif. En effet, la pomme désigne la séduction et le pêché en même temps. En plus, elle désigne le début de la vie humaine loin du paradis. Si cette vie est pleine de blessures, elle est aussi pleine de joie. C'est le cœur du film et traité d'une façon très poétique ici.
Le film raconte une simple histoire : le personnage principal est tombé amoureux d'une femme. Mais un problème surgit entre eux, quand l'homme est plein de doutes envers sa conjointe. Il l'accuse d'adultère. Ainsi il n'a jamais accepté de l'épouser et de considérer l'enfant qu'il a obtenu avec elle comme son propre fils. Bien évidemment, il y a un autre homme qui va entrer dans le jeu qui n'est autre que l'instituteur du village, en tant que père supposé de ce garçon.
Ce récit filmique est présenté avec un regard cinématographique sur un rythme solide. Le réalisateur commence d'abord par se focaliser sur les lieux. Ensuite, il présente les personnages, en se basant surtout sur le conflit qui règne entre eux, tout en offrant au spectateur de temps à autre des signes qui peuvent l'aider à reconstruire ce récit avec tant de symboles qui reflètent le sens de la vie humaine tout entière et pas seulement de ce récit.
L'image a une très grande importance au cinéma, car elle permet de traduire le jeu (efficient ou pas) des acteurs et l'environnement où ils se meuvent. Ici, on remarque que la maitrise de l'image dans ce film se révèle par un cadrage tellement poétique où les acteurs peuvent incarner leurs rôles d'une façon remarquable.
On peut citer ici à titre d'exemple le personnage d'Ahmed, formidablement joué par Saad Tsouli. Il arrive à restituer combien son personnage vit dans un état très complexe : entre la joie d'être reconnu en tant que père, en même temps tellement perplexe qu'il ne peut pas reconnaître ce fils préféré et maudit en même temps. Même chose pour la grande actrice Naima Lemcherki qui interprète le rôle de la mère d'Ahmed. Elle crée une profonde relation avec son petit-fils en lui offrant toute la tendresse dont il a besoin. Nous n'oublions pas de mentionner le brio des autres acteurs : Fatima Kheir, Mohamed Tsouli, Anass Bajoudi, Hassan Badida et l'enfant (Ayoub Layoussoufi).
Pour dire que ce film est une œuvre cinématographique de haute volée. C'est un mélange artistique entre une esthétique adorable et une vision d'un monde très complexe où les chagrins sont toujours reliés avec des joies.


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