Sergio Ramos en Messie: blessé cette semaine, le capitaine merengue est revenu à temps pour offrir au Real Madrid et à Zinédine Zidane une victoire libératrice (3-1) lors du premier clasico de l'histoire disputé à huis clos sur le terrain du FC Barcelone pour la 7e journée de Liga samedi. Capitaine métronome: complètement déboussolé en l'absence de Ramos mercredi face à l'équipe B du Shakhtar Donetsk en Ligue des champions (défaite 3-2), le Real Madrid a retrouvé son leader et sa combativité. Victime d'un violent coup au genou gauche lors de la défaite des Merengue face au promu Cadix (1-0) samedi en Liga, Ramos a cette fois assommé le Barça avec un penalty concédé par l'international français Clément Lenglet sur un tirage de maillot dans la surface (60e). En début de match, Fede Valverde (5e) avait ouvert le score pour les champions d'Espagne en titre, rejoints trois minutes plus tard par le Barça sur une réalisation d'Ansu Fati (8e). Après le but décisif de Ramos, Luka Modric a enfoncé le clou (90e) pour offrir la victoire et la tête de la Liga à « Zizou ». Après avoir encouragé ses hommes depuis les gradins du petit stade Di Stéfano mercredi, Ramos a repris sa place de chef d'orchestre sur la pelouse d'un Camp Nou vidé de ses 99.000 supporters. Il offre ainsi une grosse respiration à Zinédine Zidane, qui s'inquiétait pour son avenir après deux défaites consécutives. « Je suis le responsable. (…) c'est à moi de trouver des solutions », avait assumé le technicien français vendredi, dans l'ambiance pesante générée par une affiche suivie par 650 millions de personnes dans le monde disputée en pleine deuxième vague de pandémie de nouveau coronavirus en Espagne. La solution, c'est Ramos: « Pour eux, c'est important de savoir si Ramos va jouer ou non. C'est un grand défenseur central avec beaucoup de personnalité sur le terrain, et il peut influer sur le match », prévoyait Ronald Koeman, vendredi. « On sait ce que représente Sergio pour nous. Pas seulement comme joueur. Pour toute l'équipe, pour la positivité qu'il apporte toujours sur le terrain », a encensé Zidane, toujours invaincu comme entraîneur lors des clasicos, après le match. Quelque peu emprunté sur les premières incursions catalanes, Ramos s'est ensuite montré dangereux comme d'habitude sur les coups de pied arrêtés madrilènes, et a assuré en défense, comme sur cette intervention nécessaire devant Ansu Fati (69e) dans la surface. « L'équipe a montré que les critiques ne l'atteignent pas », a résumé Ramos au coup de sifflet final. Avec ce pénalty difficile à juger mais accordé par l'arbitre avec l'aide de la vidéo, le Real a retrouvé des certitudes (comme un Thibaut Courtois exemplaire), et Ramos a éteint la performance du prodige catalan Ansu Fati, qui a encore battu des records de précocité samedi. Fati, qui fête son 18e anniversaire le 31 octobre, a repris du plat du pied droit un centre de Jordi Alba (8e) pour égaliser après l'ouverture du score de Fede Valverde, bien trouvé par Karim Benzema (5e). A 17 ans et 359 jours, il est ainsi devenu le plus jeune buteur de l'histoire du clasico selon le Barça… mais seulement le 2e plus jeune d'après le réputé statisticien espagnol Alexis Martin-Tamayo, derrière Alfonso Navarro, qui avait marqué à 17 ans et 356 jours (seulement trois jours de moins que Fati) pour le Barça lors du clasico du 30 mars 1947. Dans tous les cas, Ansu Fati, déjà plus jeune buteur de Ligue des champions, du Camp Nou et du Barça en Liga, a été l'auteur samedi du 400e but du club catalan face au Real Madrid, dans un clasico ouvert et rythmé. Mais ces records de précocité n'ont servi à rien: après un festival face à Ferencvaros mardi soir en Ligue des champions (5-1), le soufflé du Barça est vite retombé. Lionel Messi et ses coéquipiers accusent déjà six points de retard sur leurs adversaires du jour, passés provisoirement en tête du championnat. Et Koeman, qui a cantonné Antoine Griezmann sur le banc des remplaçants et titularisé le jeune Pedri (17 ans) pour son premier clasico comme entraîneur, doit rebâtir des certitudes, au milieu d'un club toujours en crise.