Coûteux derby pour Liverpool: les Reds ont buté sur Everton (2-2), leader de Premier League, et perdu sur blessure leur pilier défensif Virgil Van Dijk samedi lors de la 5e journée. En effet, après quatre victoires en quatre matches, Everton a confirmé son excellent début de saison avec ce match nul lors du derby du Merseyside. Cette affiche aurait pu basculer du côté des Reds dans les toutes dernières secondes si l'arbitrage vidéo (VAR) n'avait pas annulé un but de Jordan Henderson pour un hors-jeu peu évident. Mais si le séduisant Everton de Carlo Ancelotti a été mené à deux reprises, il ne méritait pas de perdre, notamment après une seconde période mieux gérée. Toujours leader (13 pts), mais sous la menace d'Aston Villa (à 4 points mais avec deux matches en moins), Everton peut envisager la suite du championnat avec ambition, notamment grâce à la recrue James Rodriguez. Liverpool, pourtant deuxième (10 pts), reste fébrile, notamment défensivement. La sortie sur blessure au genou de l'indispensable Van Dijk, dès la 11e minute, n'arrange rien: le Néerlandais a été victime d'une sortie plutôt brutale du gardien Jordan Pickford et pourrait être absent pour le reste de la saison des terrains. Cela ne semble « pas bon » le concernant, a indiqué l'entraîneur Jürgen Klopp. Thiago Alcantara a également été soumis à un scanner après un coup au genou, mais son cas suscite moins d'inquiétudes. Manchester United respire Deux semaines après leur effondrement à domicile contre Tottenham (1-6), les Red Devils ne se sont pas vraiment rassurés lors de leur déplacement à Newcastle, malgré la victoire (1-4). Le but contre son camp de Luke Shaw, dès la 2e minute, a tout dit de l'évident manque de confiance initial des Mancuniens. A la 23e minute, l'égalisation de Harry Maguire, par ailleurs auteur d'un début de saison catastrophique, leur a permis de revenir dans le match et dominer leur adversaire. Mais, en deuxième période, en dehors d'un penalty raté par Bruno Fernandes à l'heure de jeu, les Mancuniens ont peiné pour accélérer. L'absence d'Anthony Martial, suspendu, a clairement contrarié l'expression offensive de la formation d'Ole Gunnar Solskjaer. La rentrée en jeu très tardive de Paul Pogba a permis de faire basculer le score, même si l'influence du Français n'a pas été spectaculaire. Bruno Fernandes a fini par donner un avantage décisif (86e) au moment où le match nul semblait écrit. Wan-Bissaka a assuré la victoire dans la foulée (90e), avant que Rashford ne punisse une nouvelle fois les Magpies (90e+6). Quatorzième du classement, avec un match en retard, Manchester United s'est rassuré, mais devra encore monter son niveau d'un cran pour inquiéter le Paris SG, mardi, lors de la première journée de Ligue des Champions. Manchester City s'offre Arsenal Le vice-champion d'Angleterre a remporté son premier succès de la saison en Premier League à domicile face à Arsenal, trois semaines après sa lourde défaite face à Leicester (2-5). Le futur adversaire européen de Marseille (le 27 octobre prochain) s'est rassuré défensivement, ne laissant que quelques miettes à Arsenal. Cette fois, l'élève Mikel Arteta n'a guère impressionné le maître Pep Guardiola, qui a en outre pu compter sur le retour de Sergio Agüero à la pointe de l'attaque. Les Citizens ont ouvert le score en première période après un beau mouvement collectif impulsé par Riyad Mahrez, et conclu par Raheem Sterling (1-0, 23e). Chelsea trébuche, première apparition d'Hakim Ziyech! A trois jours de la réception de Séville en Ligue des champions, Chelsea a également montré ses limites défensives, lors de la réception de Southampton à Stamford Bridge, soldée sur un nul prolifique (3-3) avec notamment un doublé de la recrue allemande Timo Werner et un but de son compatriote Kai Havertz. Avec l'absence de son nouveau gardien Edouard Mendy, blessé, le coach de Chelsea Frank Lampard avait dû titulariser Kepa, gardien le plus cher de l'histoire (recruté pour 80 M EUR) mais à nouveau fébrile samedi. En ne récoltant qu'un point à domicile, les Blues doivent se contenter de la sixième place du classement, à 5 points du leader Everton. Tottenham s'effondre contre les Hammers Tottenham a raté une belle occasion de prendre provisoirement place sur le podium en dilapidant un avantage de trois buts. Avec 8 points, les Spurs doivent se contenter de la 6e place et voient leurs adversaires du soir revenir à une longueur (8e). Le duo Harry Kane et Son Heung-min avait pourtant encore fait son numéro lors du premier acte, le Coréen ouvrant le score sur une ouverture de l'Anglais dès la première minute (1-0). L'avant-centre de l'équipe d'Angleterre avait ensuite ajouté un doublé qui avait donné à Tottenham une avance très confortable alors que le premier quart d'heure venait juste de s'achever (2-0, 8e et 3-0, 16e). Mais les Londoniens ont fini par s'effondrer entre la 82e et 94e minute, laissant leur entraîneur José Mourinho comme sonné après le match. « Il faut que j'analyse la seconde période en interne. A vous, je dirai seulement que ça arrive dans le football et je louerai la foi de West Ham », a-t-il commenté au micro de Sky Sports. « Mais évidemment, prendre trois buts et perdre un avantage de trois buts est une grosse punition et au final, c'est mérité », a-t-il ajouté. Le match aurait pourtant pu être beau, avec les 20 premières minutes depuis son retour en prêt du Real Madrid de Gareth Bale, coqueluche des Spurs de 2009 à 2013, quand il était devenu le joueur le plus cher de l'histoire (101 M EUR). Le Gallois a d'ailleurs failli marquer après un double contact et une frappe repoussée par l'extérieur du poteau de Lukasz Fabianski (79e). Mais contre toute attente, c'est West Ham qui ont d'abord été récompensés de leur persévérance sur une tête de Fabian Balbuena (3-1, 82e) sur coup franc, avant que Davinson Sanchez ne dévie de la tête dans son but un centre de Sofiane Bouffal (3-2, 85e). Mais le plus beau était à venir avec la frappe spontanée de Manuel Lanzini à 20 mètres, dont la courbe grâcieuse, à peine déviée par le bout des doigts d'Hugo Lloris au maximum de son extension, a terminé contre la transversale et finalement derrière la ligne (3-3, 90+4). De quoi calmer les ardeurs de ceux qui faisaient déjà des Spurs, renforcés par Bale, des prétendants au titre après leur triomphe (6-1) à Old Trafford juste avant la trêve internationale.