Alors que la situation s'est enfin éclaircie pour l'année scolaire au niveau du primaire et du secondaire, force est de constater que le suspense plane toujours sur le sort de l'année universitaire. A ce niveau, les cours ont été suspendus dans les facultés publiques marocaines au moment où se déroulaient les examens de rattrapage concernant les semestres 1, 3 et 5 et le démarrage des cours des semestres 2, 4 et 6 de la licence fondamentale de l'actuelle année universitaire. Du coup, les examens de rattrapage ont été renvoyés sine die. Par la suite, les cours à distance ont été lancés pour les semestres 2, 4 et 6 ainsi que pour les structures du Master formation initiale et celles du Master formation continue et les licences fondamentales. Ce segment de l'enseignement supérieur public, qui compte des dizaines de milliers des étudiants, plonge aujourd'hui dans le flou. Ceci au moment où les universités avaient prévu le lancement du système bachelor dès la prochaine rentrée universitaire dont les inscriptions étaient prévues à partir de ce mois de juin. Ce système devait remplacer la formule de LMD (Licence, master, doctorat), en place depuis dix-sept ans (licence en trois ans). Aujourd'hui en raison de la crise pandémique du nouveau coronavirus Covid-19 tout ce programme serait renvoyé à plus tard. Mais, le mutisme du ministère de l'éducation nationale, de la formation professionnelle, de l'enseignement supérieur et de la recherche scientifique au sujet de l'actuelle année universitaire alimente le suspense et suscite des polémiques. Surtout que le ministre a communiqué sur le sort de l'année scolaire au niveau du primaire et du secondaire, en annonçant que la reprise des classes n'aura lieu qu'en septembre. Les examens du baccalauréat, quant à eux, se dérouleront en juillet. Ce qui laisse présager le même sort pour l'année universitaire de l'enseignement supérieur, surtout que les examens de rattrapage des semestres 1,3 et 5 demeurent en instance et auxquels s'ajouteront les examens des semestres 2, 4et 6 et leurs sessions de rattrapage. Autant dire qu'il s'avère pratiquement impossible de programmer tous ces examens durant le mois de juillet pour baliser la voie aux inscriptions relatives à la prochaine année universitaire. Par ailleurs, les universités marocaines ont produit plus de 100.000 ressources numériques diversifiées, a indiqué, mardi à Rabat, le ministre de l'Education nationale, de la Formation professionnelle, de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique, porte-parole du gouvernement, Saaid Amzazi. En réponse à une question centrale sur «Le bilan de l'expérience de l'enseignement à distance et les perspectives du parachèvement de l'année scolaire» à la Chambre des conseillers, M. Amzazi a souligné que ces ressources numériques ont concerné entre 70% à 100% des contenus pédagogiques programmés et publiés sur les portails électroniques des universités et des établissements affiliés, notant que les différents établissements ont opté pour plusieurs plateformes numériques, sites électroniques et systèmes d'information pour interagir avec leurs étudiants.