On connaît le premier qualifié pour la finale de la coupe du monde 2010, il s'agit des Pays-bas qui ont éliminé 3à 2, une courageuse équipe d'Uruguay. Les Pays-bas ont ouvert le score sur une superbe frappe de Van Bronckhorst dans la lucarne. Les oranges, peu dominateur dans le jeu, ont reculé par la suite et c'est bien évidemment Diego Forlan qui ramenait son équipe à égalité en fin de 1ère période grâce à une frappe enroulée du pied gauche. Au retour des vestiaires, les Pays-bas prenaient le jeu à leur compte et firent la différence en deux minutes (71ème et 73ème) grâce à leurs deux stars Sneijder et Robben. Le premier plaça un plat du pied dans le petit filet, le second repris un centre de Kuyt d'une belle tête placée. Le peuple orange avait un pied en finale de la coupe du monde 2010 mais trembla jusqu'au bout. Car l'Uruguay ne renonce jamais. Dans les arrêts de jeu, Maxi Pereira ramenait son équipe à 3-2. L'espoir renaissait et les Uruguayens poussèrent encore pendant 2 minutes mais ne réussirent pas à égaliser. Les Pays-bas l'emportent au final 3-2 face à une équipe d'Uruguay, grande révélation de cette coupe du monde 2010, et se qualifient pour leur 3ème finale de coupe du monde. Pour l'Uruguay la déception était forcément importante après coup mais tous les Uruguayens avaient également un réel sentiment de fierté après tout ce qu'ils ont accompli. La passion et le coeur ! L'Uruguay a joué avec ses armes face aux Pays-Bas. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que la Celeste a chahuté les Néerlandais. Les hommes de Tabarez se sont battus sur chaque ballon, ils ont su inverser la tendance après un début match manqué en faisant remonter leur bloc équipe pour mettre en danger leurs adversaires, ils ont même égalisé par Forlan avant de craquer au plus fort de leur domination. Mais même à 3-1, ils ont tenu bon, ils ont encore marqué, s'offrant un dernier frisson pendant le temps additionnel... «On a eu des matches plus difficiles qu'aujourd'hui, on a contrôlé le match, on n'a pas été tellement mis en danger, il nous reste un sentiment amer car on aurait pu faire quelque chose d'encore plus grand», concédait après coup un Diego Forlan très disponible pour répondre aux questions à l'issue de la rencontre. Le sélectionneur Bert Van Marwijk a fixé une ligne de conduite et un style de jeux clairs qui ont permis aux Pays-Bas de se hisser en finale du Mondial-2010. Crédibilité. Arrivé en poste en août 2008, Van Marwijk, 56 ans, n'a pas le charisme de son prédécesseur, l'ancien attaquant et triple «Ballon d'or» Marco van Basten. Mais il tire sa légitimité aux Pays-Bas de sa victoire en Coupe de l'UEFA en 2002 à la tête du Feyenoord Rotterdam. Le Néerlandais a également été actif en Allemagne, au Borussia Dortmund. Et peu importe si cet ancien ailier gauche n'a connu qu'une seule sélection sous le maillot Oranje. Pour combler cette lacune, il s'est entouré d'adjoints qui ont eu connu le très haut niveau comme joueurs, Phillip Cocu et Frank de Boer. «Si l'on veut atteindre un objectif, il faut d'abord s'en fixer un, puis y croire à 100%». Quand il a pris en mains la sélection Oranje, Van Marwijk a d'entrée confié «une mission» à ses joueurs: «devenir champions du monde». «Depuis près de deux ans, tout le groupe travaille avec cet objectif à atteindre, cela aide à se transcender», affirme-t-il. En prenant la succession de Marco van Basten, Van Marwijk avait eu le bon goût de saluer le «bien bel héritage» laissé par son prédécesseur. Il n'a pas bousculé son groupe en changeant de tactique. Il est resté fidèle au 4-2-3-1 instauré par «San Marco». Les joueurs évoluent donc dans ce système depuis six ans déjà. Un rodage parfait. Là aussi tout est clair pour eux. «Cette équipe sait attaquer, je vais maintenant lui apprendre à défendre», avait dit Van Marwijk en août 2008. En deux ans, il a réussi son pari. La formation Oranje est l'équipe européenne qui a concédé le moins de buts en phase qualificative (deux en huit matches). En Afrique du Sud, les Néerlandais ont concédé cinq buts (dont deux sur penalty) en six matches. Là où Van Basten avait tâtonné en testant une vingtaine de défenseurs, Van Marwijk a constamment fait confiance aux mêmes quatre arrières. Il a aussi rappelé Mark van Bommel au poste de milieu défensif. Son gendre, en disgrâce sous Van Basten, a stabilisé l'équipe. Avec Van Basten, les feux-follets offensifs Sneijder, Van der Vaart, Kuyt, Van Persie et Robben avaient parfois tendance à courir partout, se montrant très mobiles donc déstabilisants pour l'adversaire, mais au détriment de l'équilibre de l'équipe. Avec Van Marwijk, c'est «chacun à sa place». Et pas question pour les milieux défensifs Mark van Bommel et Nigel de Jong de se trouver devant le ballon. Ce n'est pas à eux de créer le surnombre mais aux arrières latéraux Giovanni van Bronckhorst et Gregory van der Wiel. Selon Wesley Sneijder, «Bert van Marwijk a apporté beaucoup de calme» à des joueurs parfois impétueux. «Quand je compare son attitude sur le banc par rapport à celle d'un Maradona ou d'un Dunga, il est extrêmement serein et cela déteint sur le groupe», dit Sneijder. Dans un groupe composé de nombreuses stars évoluant dans les plus grands clubs, Van Marwijk impose son autorité par le dialogue. Il recadre ses joueurs dans l'intimité du vestiaire, ne lâche jamais de critique dans la presse. «Il nous a surtout appris à accepter les faiblesses de nos équipiers. Chacun joue dans le respect des qualités et des défauts de ses partenaires», explique Dirk Kuyt. C'est la troisième finale de Coupe du monde joué par les Pays-Bas. Les Pays-Bas visent leur premier sacre mondial, dimanche à Johannesburg, face au vainqueur de l'autre demi-finale qui opposera l'Espagne à l'Allemagne, ce mercredi à Durban. Les Pays-Bas avaient été battus en finale par l'Allemagne de l'Ouest en 1974 et l'Argentine en 1978.