Contre la loi et la raison Alors que le Maroc a opté pour le choix de la raison, en observant le confinement général afin de lutter contre le coronavirus, qui continue de faire des ravages dans le monde, un groupe d'énergumènes a osé jouer avec le feu dans la nuit de samedi à dimanche à Tanger, Fès et Salé. Ces énergumènes, roulés par l'ignorance ou manipulés par une tierce partie à des fins non avouées, ont défié l'état d'urgence sanitaire et le confinement général établi par les autorités compétentes dans le royaume pour prévenir et lutter contre l'épidémie. En se confinant dans le «latif» dans des scènes qui laissent à désirer, au moment où le Maroc a établi le confinement général, ces personnes ont tenté de véhiculer une autre image de la société marocaine qui a montré un élan de solidarité exemplaire. Au-delà des slogans scandés et autres invocations religieuses qui ne cadrent certainement pas avec ces temps de l'avancée de la science, le fait d'investir la rue, tard dans la nuit, alors que le pays observe un état d'urgence sanitaire, force est de constater qu'ils ont franchi la ligne rouge. Une désobéissance impardonnable. Des actes aussi dangereux que ce virus qui ne cesse de charrier des vies partout dans le monde, ont commenté plusieurs internautes sur les réseaux sociaux. En fait, ces comportements irresponsables et condamnables ont suscité l'indignation de la population qui est montée au créneau via les réseaux sociaux pour dénoncer ces agissements, appelant les autorités compétentes à sévir. D'ailleurs, ces dernières étaient sur le qui-vive. Car, quelques heures après cette mascarade, les énergumènes en question ont été interpellés et placés en garde à vue sous la supervision du parquet compétent, en attendant l'aboutissement de l'enquête ouverte dans ce sens. Ces actes tombent sous le code pénal, font remarquer des observateurs. Par ailleurs, le conseil du gouvernement a adopté dimanche 22 mars, un projet de décret-loi 2.20.292 relatif à la promulgation de dispositions spécifiques à l'état d'urgence sanitaire. Selon ce projet, permis par l'article 81 de la Constitution, toute personne qui désobéit aux ordres et décisions des autorités sera punie de un à trois mois de prison et d'une amende entre 300 et 1300 dirhams. Le texte permet aussi au gouvernement, en cas de besoin, de prendre à caractère exceptionnel toute disposition d'ordre économique ou financière ou sociale ou environnementale qui contribuerait, de façon directe, à limiter les effets négatifs de l'état d'urgence.