Les prescriptions de confinement n'étaient pas exactement observées, dans plusieurs villes marocaines, dans la soirée du 22 mars, où une foule compacte a bravé les mesures destinées à endiguer la pandémie de maladie à coronavirus en défilant dans les rues. Et plus précisément à Tanger, Fès, Tétouan et Salé. Les rues des villes et des campagnes du Maroc sont presque désertes, depuis vendredi, jour de l'entrée en vigueur de mesures restrictives inédites pour lutter contre l'épidémie due au coronavirus. En tout, 3 personnes sont mortes depuis le début de l'épidémie et 109 cas de contamination ont été confirmés. 3 autres ont été guéries. Grâce aux mesures préventives du Royaume prises très tôt et suivies avec respect. Pourtant, Tanger, Fès, Tétouan et Salé ont vécu une nuit agitée, hier, 22 mars. Une plainte a été déposée auprès du parquet général, après qu'une masse agglomérée a multiplié processions, adjurations et prières publiques pour appeler la clémence céleste sur le pays, a appris Barlamane.com. Une démarche qui entrave les efforts des autorités, destinées à mettre un terme à ce nouveau fléau, qui menace toujours d'acquérir droit de domicile au Maroc. Les salafistes dénoncent les réseaux sociaux, seraient derrière cet appel à défier les autorités en s'agglutinant dans les rues et risquant, au vu de la promiscuité, la contamination certaine et la propagation du virus. La plainte a été déposée par plusieurs avocats dont Mes Abdelfettah Zahrach, Mohamed El Haini, Aïcha Guelaâ suite au tollé que ces marches ont provoqué sur la toile. Sur les réseaux sociaux, beaucoup ont signalé que la rapidité de l'extension de l'épidémie est proportionnelle à la concentration d'individus, craignant que ce défilé ne vienne fournir un nouvel aliment à la maladie et ainsi l'entretenir. Les internautes demandent l'arrestation de ceux qui ont défié les règles les plus élémentaires de l'état d'urgence sanitaire. Pour le moment, le fait que l'épidémie n'a pas déployé dès le début une tendance envahissante très-prononcée et qu'elle reste dans des étroites limites a poussé les pouvoirs publics à redoubler de vigilance en limitant le mouvement des populations. Alors que les agents sanitaires exigent un supplément de personnel et de dépenses en vue de compléter l'organisation du service destiné à juguler le coronavirus, et que les autorités administratives veillent à l'exécution des règlements sanitaires applicables au virus, invitant les représentations collectives et énergiques à appliquer les mesures les plus urgentes pour restreindre, autant que possible, la propagation de l'épidémie, certains mettent en danger la population. Et ce, alors que mondialement l'action du Roi rapide pour juguler le covid-19 est saluée. Dans quel but ces énergumènes ont-il défié la raison ?