La révocation du président de la commune d'Aït Melloul et deux de ses adjoints fait le tour de la région, en ce moment particulier de la présence royale dans le Souss Massa. Les griefs retenus contre les congédiés font «glisser un dromadaire», de par la gravité et l'énormité des forfaits sanctionnés. On se rappellera que les mis en cause ont fait l'objet d'un long processus d'investigation sur les infractions commises, en particulier au niveau des procédures inhérentes à la mise en fonction des normes urbanistiques requises. À maintes reprises, on avait, sur cette même rubrique, relaté les différents dysfonctionnements qui entachaient cette opération, en toute objectivité et sans nul calcul politicien. On avait mis en garde ces grabuges qui mettaient les deniers publics en péril, par toutes ces conduites erronées et scabreuses. Aujourd'hui, la sentence est tombée sur un mode de gestion en déficit et en rupture avec les lois en vigueur. Elle serait, sans doute, suivie d'autres procès à l'encontre des contrevenants dont pullule la commune marocaine, en général. Seulement voilà, ce procès dont la nature criarde ne souffre d'aucune contestation, a néanmoins, causé un sentiment vindicatif chez certains membres de la même couleur politique que le président et les adjoints démis de leur fonction. Aveuglé par ces grincements politiciens, un membre en mal de bon sens s'en prend maintenant, à un ancien membre de la commune urbaine d'Aït Melloul qui a été soupçonné être l'instigateur de leurs malheurs. En effet, depuis plus de quatre ans, un dossier foncier en litige entre la commune et le membre démissionnaire en question était clos sur jugement judiciaire définitif. Une affaire qui remonte à 2011 et prend fin en 2016, sur une défaite cuisante de la commune qui devait verser à son vis-à-vis une indemnité d'environs 3.850.000 dhs. Comme par hasard, le député revient à la charge, après quatre ans de vacuité, pour tenter encore d'épingler son ennemi juré, en vain. Cette affaire réapparaît à la grande surprise, juste après la condamnation du président et ses adjoints. Bizarre ! On nepeut que plaindre ces esprits obtus qui, à priori, ont du mal à se rendre à l'évidence. Comme quoi la séparation des pouvoirs est plus que jamais d'actualité. Il est hors de question de confondre la pratique dela politique politicienne et celle de la justice autonome!