Le 12 août dernier, une famille de Aït Melloul, dans la région d'Agadir, a vu sa vie basculer. Leur fils âgé de 16 ans, handicapé mental, a été abusé sexuellement avec violence. L'agresseur : H.G., un voisin du douar, célibataire âgé de 32 ans. «H.G a menacé mon fils de le tuer avec un couteau et l'a entraîné à 10 h du soir loin du douar, du côté de l'oued», précise le père de la victime. Cependant, au moment d'emmener l'adolescent, un témoin les a vus et a prévenu tout de suite la famille qui est partie à leur recherche. «Nous avons cherché partout mais nous ne les avons pas trouvé. H.G a eu le temps de faire ce qu'il voulait. C'est un voisin que tout le monde connaît. Et ce jour-là, on avait tous vus qu'il était un peu drogué», dit l'oncle de la victime. Deux heures après l'enlèvement, l'enfant réapparaît, complètement mouillé, les vêtements déchirés, et le pantalon tâché de sang. La famille s'affole et pousse l'enfant à parler et décide de porter plainte. Malheureusement, il est samedi et pendant deux jours, ils ne peuvent joindre personne. «Nous avons dû attendre le lundi pour aller voir les gendarmes à Aït Izgen. Ces derniers nous ont orienté vers le procureur général à Agadir pour porter plainte. Ensuite, nous sommes allés aux urgences pour établir un certificat médical. Le médecin a d'ailleurs demandé à ce que des analyses soient faites pour vérifier si mon fils n'a pas attrapé une maladie», explique le père. Malheureusement, malgré la plainte, les gendarmes ont du mal à mettre la main sur l'agresseur. Ce dernier prend la fuite dès qu'il les voie, et ce depuis deux mois. Jusqu'à samedi dernier, le 21 octobre. Ce jour-là, l'oncle de la victime, le père de l'agresseur et d'autres voisins, décident d'épier H.G. et de rester à côté du fleuve. «Il est toujours là-bas, c'est pour cela que nous avons eu l'idée d'y aller», explique l'oncle. Ça marche. L'agresseur est arrêté vers deux heures du matin, puis transféré directement aux gendarmes pour le présenter devant le procureur d'Agadir le lundi 23 octobre qui le met en arrêt après que l'accusé ait avoué son crime monstrueux. Aujourd'hui, la famille, soutenue par l'association Touche pas à mon enfant qui s'est portée partie civile dans cette affaire, attend le procès prévu pour le 2 novembre pour qu'enfin justice soit faite.