C'est un fait. Le polisario renfloue ses caisses en se livrant au trafic en tous genres. Dans les camps de Tindouf et dans la zone tampon, les milices des séparatistes et leurs commanditaires tirent profit de ce trafic juteux. De même, le polisario assurerait le convoi de grandes quantité de drogue acheminées par des mafias spécialisées, à partir de la zone tampon à la frontière maroco-mauritanienne. En mai 2019, deux opérations de trafic de résine de cannabis (chira) ont été interceptées successivement par les services de sécurité marocains, au niveau de la frontière avec la Mauritanie. Durant le même mois, deux individus à bord d'un 4×4, transportant une tonne et demie de cannabis ainsi qu'une arme à feu (Kalachnikov) chargée, ont été appréhendés par les services de la gendarmerie royale. En septembre 2019, ce trafic juteux de drogue dure a abouti à un violent affrontement entre deux groupes de narcotrafiquants polisariens qui se disputaient un lot de drogue dure (cocaïne) d'une valeur de 350 OOO milles Euros dans la localité de Bir Tighissit, près de la zone tampon de M'hiriz frontalière avec la Mauritanie. Ces opérations sont devenues le secret de Polichinelle. Constamment diffusées par des médias internationaux et relayées par des agences de presse, ces informations confirment que les camps de Tindouf se sont transformés en un nid de trafic en tous genres, en plus des connexions avec des réseaux terroristes. Le laxisme des services de sécurité algériens, qui serait une forme de complicité, permet ainsi au polisario d'agir comme bon lui semble. Un fonds de commerce est ainsi maintenu et entretenu, en violation flagrantes des lois internationales. Le détournement par les dirigeants du Polisario de l'aide humanitaire qui est écoulée sur les marchés du Mali, de la Mauritanie et du Niger, a même donné lieu à un véritable commerce sahélien. De sorte que les responsables qui en contrôlent les réseaux sont devenus de vrais seigneurs de guerre dans la zone. D'ailleurs, les liaisons dangereuses entre le polisario et des organisations terroristes internationales, ainsi qu'avec les réseaux criminels et les trafiquants de tout genre qui sévissent dans la région sahélo-saharienne, ont été exposées par des experts internationaux devant la 4ème Commission des Nations-Unies en octobre 2019. Intervenant en tant que pétitionnaire devant la Commission, Irina Tsukerman, analyste et avocate des droits de l'homme et de la sécurité nationale basée à New York, a expliqué comment les séparatistes du polisario ont été infiltrés par des groupes jihadistes et terroristes, avec comme objectif de mener des projets et des attaques déstabilisatrices pour les pays de la région. «En décembre 2018, j'ai interviewé plusieurs anciens prisonniers du polisario et des proches d'anciens prisonniers basés à Dakhla. Grâce à leurs témoignages, j'ai appris non seulement sur les exactions extrêmes qu'ils avaient endurées pendant leur emprisonnement, notamment des tortures brutales, mais aussi sur les problèmes de sécurité liés à la collusion entre le Polisario et les principales organisations terroristes internationales», a dit la pétitionnaire américaine. «Ces témoignages comprenaient des descriptions détaillées sur des tunnels creusés dans les camps de Tindouf par un groupe terroriste international, au vu et au su de tous», a-t-elle relevé, précisant que ces tunnels sont utilisés pour acheminer des armes mais aussi des terroristes venus entrainer les combattants du polisario. De son côté, Susan Ashcraft, ancien agent spécial de l'Agence antidrogue des Etats-Unis (DEA), a également averti, devant la 4e Commission, que «des organisations militaires comme le Hezbollah ont établi des camps d'entraînement dans les camps de Tindouf, dans le sud-ouest de l'Algérie, et recherchent en permanence à recruter les jeunes désespérés et vulnérables de ces camps, à des fins terroristes, de contrebande, et de trafic de drogue et d'êtres humains». Autant dire que les camps de Tindouf sont devenus une plaque-tournante du crime organisé, des groupes radicaux et du trafic en tous genres. Face à cet état de fait, la communauté internationale est appelé à agir.